Fières de conserver plus de 800 ans d’histoire toulonnaise, les Archives municipales ont commencé à publier en ligne certains fonds sur leur tout nouveau site Internet.
La navigation s’effectue soit par la barre de menu placée dans le bandeau supérieur, soit par les cartouches, au centre de la page d’accueil, qui mènent aux quatre rubriques-phares :
Dans la rubrique « Je fais une recherche en ligne », on trouve notamment les délibérations du XVe au XXe siècle qui ont été indexées. C’est donc une base de données de 59 689 notices qui est interrogeable à partir d’un mot-clé. Pour les plus anciennes, datées de 1426 à 1491, seules les délibérations les plus importantes ont été analysées mais tous les registres sont numérisés et donc accessibles en ligne sous forme d’images. La période 1816-1922 est également numérisée et en ligne, elle est entièrement indexée. Les autres registres sont inventoriés mais se consultent en salle de lecture, sous forme papier ou virtuelle en fonction des dates.
En choisissant « Découvrir » dans le menu, vous accéderez à des thématiques originales qui mettent à l’honneur, tous les mois, un évènement historique différent comme les cahiers de doléances de 1789, le projet de rénovation de la ville en 1932 ou les carnavals toulonnais des XIXe et XXe siècles.
Voyez aussi les « Traces de la Grande Guerre à Toulon » où sont notamment présentés sous forme PDF les livres d’or des lycées de Toulon, qui recensent les anciens élèves et les professeurs mobilisés et décédés pendant le conflit : lycée de Toulon et lycée Rouvière. Vous y trouverez une notice biographique et parfois une photographie de chaque disparu. Dans la même rubrique, une carte géolocalise les voies, monuments et hôpitaux en lien avec la Première Guerre mondiale à Toulon.
Des fiches pratiques sont également à la disposition des internautes, comme celle dédiée aux registres paroissiaux et d’état civil, ou encore au cadastre, au recensement de population, aux listes électorales, ainsi qu’une rubrique « Sur les traces de vos ancêtres », très bien construite. Une possibilité est aussi offerte pour visiter les archives, sur inscription.
Le site des Archives municipales de Toulon propose également aux internautes des fiches pratiques dont celle qui aide à partir « Sur les traces de vos ancêtres ».
José Lenzini travaille et écrit sur Albert Camus depuis près de 50 ans. Installé au Broussan, le journaliste et écrivain, né en Algérie, est un infatigable partageur de connaissances.
Publié le 04 avril 2022 à 09h00 Par Michael Martinez
Camus. José Lenzini en revient toujours à Albert Camus ainsi qu’à l’Algérie où, comme lui, il a grandi. C’est presque sur un malentendu qu’il lui a consacré un premier livre voilà presque 50 ans. Cinq autres suivront. Arrivé à Toulon après la guerre d’Algérie, installé au Broussan, José Lenzini a été journaliste à Var-matin, correspondant au Monde ou encore enseignant à l’école de journalisme de Marseille. Auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages, il continue à écrire. Il anime aussi des conférences et tables rondes, notamment sur Camus, bien sûr. Il sera à Hyères mercredi avec le psychiatre Boris Cyrulnik et le journaliste Eric Fottorino (1).
José Lenzini - Photo Valérie Le Parc
Comment a débuté votre rencontre avec Camus?
En 1974-75, je suis un bon pied-noir et, arrivé de l’autre côté, je me dis: Comment on en est arrivés là? J’ai alors zéro conscience politique, mais je me dis qu’il faut trouver un responsable. Je me mets en tête que Camus est la conscience morale qui ne nous a pas alertés. Je téléphone à un éditeur et lui dis: "Je voudrais vous faire un bouquin Sous le soleil de Camus ". Il me répond: "On peut faire L’Algérie de Camus". Là, le stress. J’ai loupé trois fois le BEPC, je n’avais jamais lu Camus. Je m’achète deux- trois livres sur Camus, je les pille, je fais un montage et lui envoie... Il me dit: "Pourquoi pas". Ce bouquin est apprécié, car il est fait par un fou qui ne connaît rien de Camus et qui le découvre. Vous le savez comme moi: dans le journalisme, c’est cela qui est bon, découvrir et donner à partager à l’autre.
Cette rencontre...
Elle est décisionnelle pour moi. Je découvre quelqu’un qui a alerté (sur la situation en Algérie, Ndlr), qui était une conscience (...).
Et vous avez enchaîné les livres...
On n’en parlait pas beaucoup à l’époque. J’ai ensuite fait une petite biographie... J’en suis au sixième, avec une BD. Je suis devenu malgré moi un spécialiste, mais les Camusiens ne m’aiment pas. J’ai une grande admiration pour Camus, mais j’ose ne pas faire la statue du commandeur.
Vous en préparez un autre ?
Un essai. Le sujet est: Camus et la prémonition du terrorisme. Le terrorisme d’État et individuel. J’attaque le livre par une référence à une pièce, L’État de siège. Tu changes le personnage central par Poutine et on est en plein dedans. Les prémonitions qu’il a eues... Camus a été ma psychanalyse.
Pourquoi ?
Je suis toujours dans la nostalgie, le passé, l’Algérie. Il m’a aidé à entrer dans l’histoire d’une autre manière.
Hasard de notre entretien, aujourd’hui est la date anniversaire des accords d’Évian, le 18 mars 1962...
Il y a cette superbe phrase de Jean Ferrat: "Nul ne guérit jamais de son enfance." Un proverbe arabe dit aussi: "Le passé est mort." Je ne fais pas outrage au passé, je ne tire pas un rideau, mais j’ai envie de voir le futur, un monde plus ouvert, moins raciste... et, en même temps, je comprends les pieds-noirs de mon âge qui ne comprennent pas cet exil. Ils le comprennent d’autant moins qu’ils ont peur de retourner en Algérie. Ils sont sur un paradis perdus. Camus parle de l’exil et du royaume. Nous, c’est le contraire. On a eu le royaume et l’exil. (...) On idéalise aujourd’hui. Ce pays n’existe plus.
Le thème de la table ronde mercredi est: "Savoir dire non, ou désir de se soumettre" (1). Un sujet qui résonne dans l’actualité...
On avait choisi ce thème car on a fait (avec Boris Cyrulnik, Nldr) un bouquin sur Chérif Mécheri. C’est un préfet français originaire d’Algérie. Sous l’Occupation, il donne l’impression de travailler pour Pétain, alors qu’il renseigne la Résistance. Tout de suite après, arrive la guerre d’Algérie. Il a deux frères qui sont au FLN (Front de libération nationale, Ndlr). Il choisit la France. Il a choisi son camp. Avec Poutine, on est en plein dedans. On voit le courage extraordinaire du peuple ukrainien.
Vous avez écrit sur Camus, Mouloud Feraoun, Aurélie Picard, Germain Nouveau... Comment choisissez-vous vos sujets ?
Chaque bouquin a son histoire. Germain Nouveau, c’est grâce à Lorenzini (Patrick, ancien journaliste de Var-matin, Ndlr), qui a écrit sur lui. C’est un poète varois. Il a été compagnon de Rimbaud et Verlaine. C’est dingue de n’avoir jamais rien fait sur lui. Ce n’est pas le poète qui m’intéresse, mais l’individu. Il me faut des personnages.
James Dean aussi...
Quand j’avais 18 piges, on était fous de James Dean. Dès qu’on achetait un jean et un blouson rouge, nous étions James Dean. Et puis, il y avait La fureur de vivre (1955). Quand il bouscule son père, c’est tout l’ordre établi qu’il bouscule. James Dean a un côté tragique. Il t’arrache les tripes... Je crois que tous ont un côté angoissé...
Vos personnages ?
Oui. Jules Roy, le préfet Mécheri, Camus... Ce sont des gens dont l’angoisse va servir de moteur. Peut-être que je me mets en miroir de ces gens-là?
Le journalisme, l’enseignement, les livres... Il y a une envie viscérale de transmettre, de partager?
Totalement. Le vrai journaliste, c’est celui qui a fouillé dans les tiroirs de sa grand-mère. Je veux dire par là qu’il faut de la curiosité. Et c’est le seul métier au monde où on est payé pour apprendre et pour partager, c’est merveilleux! Camus disait du journalisme: "C’est l’historien de l’instant."
Mon travail de journaliste, c’est de donner à voir, à entendre, à comprendre.
(1)- Mercredi 6 avril 2022 15h, au Forum du Casino, (av. Ambroise Thomas, Hyères). Entrée libre sur réservation : https:/www.hyeres.fr
Où emmenez-vous quelqu’un qui vient chez nous pour la première fois ?
J’adore, quand il fait beau, prendre la navette maritime au départ de Toulon pour aller à Saint-Mandrier. Il y a un paysage tout le long magnifique, les forts, les plages, les maisons mauresques.... Et on arrive à Saint-Mandrier, c’est un petit Saint-Tropez, mais sans ce côté bling-bling. C’est merveilleux.
Quelle adresse "secrète" ne gardez-vous que pour vos amis ?
L’auberge du Broussan. C’est encore une auberge où on mange très bien et on est dans un village.
Quelle odeur évoque le mieux notre territoire ?
Mes odeurs évoquent plutôt mon territoire d’avant (l’Algérie), mais si je pense à une odeur commune, c’est l’odeur du jasmin. Elle me ramène aux fleurs d’oranger. J’ai l’impression qu’elle habille le territoire comme l’encens habillait mon univers quand j’étais enfant de chœur avec l’encensoir.
S’il fallait changer une chose ici ?
Un sentiment de rejet, de haine que l’on retrouve de plus en plus dans le Sud. Qui se lève de Toulon, se lève de la raison. Qui se lève du racisme, reste à Toulon... J’aimerais que l’on réserve un accueil à tous les gens qui sont en exil.
Qu’est-ce qui vous met de bonne humeur le matin?
Un verre d’eau pour chasser les cauchemars de la nuit et un café très serré.
Et de mauvaise humeur?
Un mauvais café...
Dans un communiqué, publié ce samedi 2 avril, RTE "demande aux Français qui le peuvent de décaler leur consommation d’électricité à ce week-end plutôt que lundi".
ÉLECTRICITÉ - Faites tourner le lave-linge plutôt ce week-end. Le gestionnaire du réseau électrique RTE prévoit une situation tendue dans la matinée de ce lundi 4 avril en raison du froid et appelle donc entreprises et particuliers à freiner la consommation à ce moment là.
Dans un communiqué, publié ce samedi, “RTE demande aux entreprises et collectivités de modérer leur consommation lundi matin (en particulier entre 07h00 et 10h00) et demande aux Français qui le peuvent de décaler leur consommation d’électricité à ce week-end plutôt que lundi en ce qui concerne l’usage d’appareils électroménagers”.
Ce signal national Ecowatt “orange” (qui peut aller jusqu’à rouge) du gestionnaire du réseau intervient en raison de la baisse des températures, qui doit faire augmenter la consommation d’électricité.
Elle sera ”élevée” lundi et pourrait atteindre 73.000 MW vers 09h00. La production nationale devrait être de seulement 65.000 MW au même moment, mais la France devrait pouvoir importer jusqu’à 11.000 MW pour passer ce cap, selon RTE. Il estime que la situation pourrait toutefois être “tendue”.
Le système électrique français sous tension
“RTE n’envisage toutefois pas de coupure d’électricité lundi matin, sauf si des aléas devaient survenir ce week-end”, précise l’entreprise, qui actualisera ses analyses dimanche.
Les gestes d’économie (éteindre les appareils en veille ou des ampoules, baisser le chauffage...) sont présentés sur le site monecowatt.fr.
“Ces gestes peuvent avoir un véritable impact”, selon RTE, qui explique que “si tous les Français éteignent une ampoule, cela entraîne une économie de consommation d’électricité de 600 MW soit environ la consommation d’une ville comme celle de Toulouse”.
Le système électrique français est sous tension cet hiver en raison notamment de la faible disponibilité du parc nucléaire, liée à un calendrier de maintenance chargé, en outre perturbé par les confinements de 2020. Actuellement, 27 réacteurs nucléaires sont indisponibles sur 56.
La centrale à charbon de Saint-Avold (Moselle) vient en outre de fermer, même si elle pourrait éventuellement être remise en fonction l’hiver prochain.
La Seyne Insolite
La batterie date de la Première Guerre mondiale Photo Var-matin
Publié le 30 mars 2022 à 10h15 Par La rédaction
Alors que les travaux de renaturation de la plage de la Coudoulière vont bon train sur la presqu’île, les pelleuses sont tombées sur un "os", disons plutôt sur une dalle de pierre!
Dans leur mission de dérochement du site afin d’adoucir la pente végétalisée vers la plage, les ouvriers ont mis au jour une ancienne batterie estimée dater de la Première Guerre mondiale, d’après Richard Barety, chargé de mission pour le conservatoire du littoral.
Construite avec des galets du site, elle sera mise en valeur avec un garde-corps et du caillebotis.
"Cela fait partie des aléas que l’on rencontre lors de travaux de ce genre. Ce n’était évidemment pas prévu sur le plan d’origine, mais il nous est maintenant impossible de l’ignorer. Alors nous allons faire en sorte de la mettre en valeur, de végétaliser autour et de prévoir un chemin d’accès pour les promeneurs", explique Richard Barety.
Trouvée à seulement cinquante centimètres de l’ancien niveau du terre-plein, cette batterie fait écho à celle déjà existante à quelques mètres à peine plus haut, que les Mandréens connaissent bien.