Au total, les écoliers de 79 départements sur 101 pourront faire tomber le masque à partir du lundi 18 octobre. La Lozère doit, elle, faire marche arrière à cause de la reprise épidémique.
COVID-19 - Grâce au recul de l’épidémie, l’obligation du port du masque dans les écoles continue d’être levée. Le Journal officiel publie ce jeudi 14 octobre une liste de 12 nouveaux départements qui pourront lever cette restriction à partir de ce lundi 18 octobre.
Dans l’Ain, l’Ariège, la Charente, le Cher, la Drôme, le Gard, l’Hérault, la Moselle, le Haut-Rhin, le Var, la Haute-Vienne, et la Seine-et-Marne, le taux d’incidence est passé sous la barrière des 50 cas de Covid-19 pour 100 000 habitants pendant cinq jours, permettant de faire tomber le masque en classe comme l’avait annoncé Gabriel Attal, le porte-parole du gouvernement. Au total, 79 territoires sont désormais concernés par cette mesure.
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Choisissez, au hasard, un film qui montre une sortie d’école primaire. Si l’extrait est tourné dans les années 50 ou 60 – nous avons fait le test avec « Mon oncle » ou « La Guerre des boutons » –, alors vous verrez la majorité des enfants quitter l’école à pied. Mais plus le film est récent, plus la probabilité que l’écolier reparte en voiture est grande. Si vous n’avez pas envie de fouiller votre cinémathèque, jetez donc un œil dans la rue : la quasi-totalité des écoliers ne sont plus piétons mais passagers.
Les – trop rares – études consacrées au sujet confirment que les enfants marchent de moins en moins. Une enquête [PDF], menée en Languedoc-Roussillon en 2008 et publiée par le Commissariat général au développement durable (CGDD), estimait que « 70% de tous les de?placements des enfants de 6 a? 14 ans sont effectue?s en voiture ».
Une autre enquête [PDF], publiée par le Centre d’études sur les réseaux, les transports, l’urbanisme et les constructions publiques (Certu) en 2007 sur les trajets vers l’école primaire à Lille et à Lyon, montrait que, même dans les grandes métropoles, les enfants vont de plus en plus souvent et majoritairement à l’école en voiture-passager (voir graphique ci-dessus).
Pourquoi marchent-ils si peu ? Parce qu’on leur interdit ! Le médecin britannique William Bird l’a montré en suivant une famille, la famille Thomas, qui vit et marche depuis quatre générations dans la même ville de Sheffield, dans le nord de l’Angleterre.
En 2007, il a publié une carte sur laquelle on peut voir le rayon des déplacements autorisés à l’âge de 8 ans se réduire au fil des quatre générations.
« Les jeunes enfants n’ont bien sûr pas l’interdiction de marcher, mais ils font face à beaucoup d’interdictions dans la rue. Ils ont tous des limites spatiales à ne pas franchir autour de leur logement. Ça peut être un arbre ou une maison qui a été désignée par les parents.
C’est souvent très restreint. En général, avant le CM2, les enfants n’ont pas le droit de traverser leur rue », décrypte l’anthropologue et urbaniste Pascale Legué qui a mené plusieurs enquêtes sur ce sujet en France depuis le début des années 90, notamment en accompagnant les jeunes enfants dans leurs déplacements.
Depuis quand ces interdits se sont-ils multipliés ? La chercheuse cite les travaux de l’historien Philippe Ariès (« L’enfant et la rue, de la ville à l’anti-ville », « Essais de mémoire, 1943-1983 », éd. Seuil 1993), qui montrent que l’enfant a commencé peu à peu à perdre son rôle social dans la ville au XIXe siècle.
Mais, précise-t-elle, c’est au milieu du XXe siècle que démarre « l’abandon de la rue par les enfants ». La chercheuse note :
La faute, selon elle, principalement à la voiture et aux urbanistes qui « ont conçu la ville pour les adultes motorisés ». Le jeune enfant étant moins capable d’interpréter et de réagir face à la vitesse d’une voiture, on lui a tout simplement retiré son droit de cité, comme le montrent les schémas ci-dessous.
Mylène Coulais, 56 ans, dont la famille vit depuis quatre générations à Chauray, dans la grande périphérie de Niort (Deux-Sèvres), a bien voulu se pencher pour nous sur l’histoire de la marche dans sa famille.
De l’épicerie au supermarché
Elle se souvient :
« Ma grand-mère est née en 1916. Quand elle était toute jeune enfant, elle allait au lavoir à pied à 500 m de chez elle, et un peu plus tard à pied dans le village d’à côté à 5 ou 6 km de là. Mes parents n’allaient pas si loin à pied mais ils allaient seuls à l’école, en rejoignant les autres enfants sur le trajet. Moi aussi, j’y allais seule et je rentrais à pied le midi, ça faisait beaucoup de marche. Quand ma fille Émilie a été en âge d’aller à l’école, celle-ci avait changé de place parce que le village avait beaucoup grossi. Quand j’étais petite, on était 500 habitants dans le village, maintenant on est 5 000 dont beaucoup de gens qui travaillent à Niort. La municipalité a aussi mis en place un réseau de bus gratuit pour l’école donc mes enfants y sont allés en bus ou en voiture. Mais, même en dehors du trajet pour l’école, c’est vrai que les enfants ont arrêté de marcher. Avant, on allait au sport à pied, maintenant on les y conduit. On les laissait aller faire des courses à l’épicerie mais maintenant ça ne se ferait plus, d’ailleurs il n’y a plus d’épicerie, on va au supermarché. Par contre, on a commencé à créer un réseau Pédibus pour que les parents accompagnent les enfants à l’école à pied. »
Ces changements ont des conséquences importantes pour les enfants. Déjà, on constate qu’ils sont moins endurants qu’il y a 30 ans : leurs capacités physiques ont régressé de 2% par décennie. Or les spécialistes en conviennent : une pratique prolongée et quotidienne de la marche pourrait suffire à enrayer ce déclin.
L’architecte Sabine Chardonnet-Darmaillacq s’inquiète également :
« Quelle est la représentation de ce que c’est qu’être dehors et de ce qu’est la rue quand on a nous a interdit d’y marcher toute notre enfance ? C’est le rapport au monde des enfants qui est transformé. »
Pour leur rendre le droit de marcher, l’urbaniste Thierry Paquot propose d’interdire la circulation des voitures autour des écoles quinze minutes avant et après l’entrée et la sortie des élèves.
Pascale Legué propose également de repenser le devant des écoles : ces endroits où « on a mis des barrières pour éloigner les enfants de l’endroit prévu pour se garer ». Elle cite, sans la nommer, l’exemple d’une commune de Vendée qui a envisagé un temps de transformer la large aire devant ses deux écoles mitoyennes en un espace totalement piéton. Elle y a renoncé, face à l’opposition parentale. L’urbaniste déplore :
« L’espace devant les écoles pourrait devenir un espace d’échange et de jeu, on pourrait aussi implanter des jardins et en faire un lieu de vie pour toutes les générations. Au lieu de ça, on pense tout pour la voiture et on cantonne ensuite chacun dans ses espaces réservés. »
Les pas perdus des jeunes enfants sont décidément un très beau miroir de nos villes.
Merci à Eric Chtourbine (RR'amp;A), Léa Marzloff (Chronos) et Danièle Vulliet (Cerema) pour leur aide dans la réalisation de cet article.
Thibaut Schepman
La municipalité du Revest-les-Eaux (Var) a invité ce lundi les mamies à la cantine. Les grands-mères d'une vingtaine d'élèves de l'école élémentaire La Salvatte ont déjeuné avec les enfants. Un repas partagé pour la fête des grands-mères et pour découvrir la qualité des repas servis à la cantine.
Au lendemain de la Fête des grands-mères, la commune du Revest-les-Eaux a mis à l'honneur une vingtaine de mamies du village ! Véronique, Fabienne, Sylvie, Anne-Marie ou encore Roseline ont été invitées à la cantine de l'école élémentaire La Salvatte pour partager un repas avec leurs petits-enfants. Un grand moment d'émotion pour ces retraitées qui ont surtout dégusté de délicieuses lasagnes "maison".
Au Revest-les-Eaux, les 350 repas servis aux enfants sont réalisés sur place par trois cuisiniers. "Nous ne voulons pas de groupement d'achat ou de cuisine centrale. Tous les repas sont réalisés dans la cantine du Revest par des cuisiniers Revestois" précise le maire Ange Musso. Du "fait maison" élaboré tous les jours à base produits frais, de saison et locaux. "Les produits ne sont pas forcément "bio" car il n'y aurait pas assez de producteurs pour nous approvisionner. En revanche, ils sont tous issus du Var. Le pain est par exemple fourni par les boulangers du village et nous allons également nous fournir dans les deux petites épiceries du village", précise Patrice Pulido, responsable des écoles du Revest.
Le maire annonce également qu'à partir du mois de septembre, la commune va exploiter son propre potager "pour que les enfants puissent manger des fruits et légumes du Revest".
Selon Jean-Pierre Véran, président de l'association des maires du Var, "il y a une véritable prise de conscience politique pour améliorer les repas servis à nos enfants". La région Provence-Alpes-Côte d'Azur s'engage à servir 50% de produits locaux dans les assiettes des lycéens d'ici 2021. Les "circuits courts" et le "fait-maison" sont également privilégiés dans les collèges varois : sur les 71 collèges du département, 65 élaborent eux-mêmes les repas avec des produits frais, de saison et le plus souvent issus de l'agriculture biologique.
Quel temps fera-t-il ce mardi 20 novembre? Les minots du Revest, sur les hauteurs de Toulon, vous la présentent sur la page Facebook de la Ville. La chaîne nationale a présenté l'initiative ce lundi matin.
"Il y aura un grand soleil, avec un peu de mistral...", entonnent deux écolières, un brin timides.
Depuis quelque temps, le compte Facebook du Revest délivre sur Internet ses propres bulletins météo. Une initiative ludique et pédagogique initiée par l'école de la Salvatte.
L'exercice (quotidien) a séduit la chaîne régionale, notamment l'émission 9h50, le matin présentée par Carine Aiglon.
"Les prévisions sont très fiables"
Ce lundi, Patrice Pulido, le responsable du service des écoles du Revest, a donc détaillé à la télévision, dans un entretien de 6-7 minutes, les secrets de ce bulletin quotidien.
Une pastille proposée aux 6-10 ans, longue d'une minute maximum.
Et les prévisions sont très sérieuses: les informations sont établies à partir des mesures de la station météorologique installée sur le toit de l'école, et décortiquée par un expert prévisionniste.
"Cette station avait été installée pour anticiper les phénomènes météos extrêmes, à l'image des inondations engendrées dans le Var par les dernières pluies", a poursuivi le responsable, associant le responsable des activités périscolaires Claude Serra.
"À deux, trois jours, les prévisions sont très fiables. La veille pour le lendemain, c’est encore plus précis. On l’a vu avec les dernières alertes oranges pour fortes précipitations. Les services techniques ont pu se tenir en alerte maximale. C’est un très bel outil."
La municipalité du Revest-les-Eaux (Var) a installé il y a 5 mois une station météo sur le toit de l’école élémentaire du village. Depuis, élèves ou habitants enregistrent pour la page Facebook de la commune leur propre bulletin météo.
« Bonjour. Nous allons vous présenter la météo du samedi 6 octobre 2018. Le ciel est bien nuageux jusqu’à la mi-journée… » Lisa et Margaux, élèves de CM2 de l’école élémentaire du Revest-les-Eaux (Var), ne quittent pas des yeux le bulletin météo qu’elles ont dans la main. Derrière elles, une immense peinture représentant Le Revest. Face à elles, Claude Serra, chargé de communication du village, les filme avec son smartphone.
Cette scène se répète souvent à l’école ou sur la place du village ! Après avoir installé une station météo sur le toit de l’école, la municipalité a demandé aux habitants ou élèves de l’école d’enregistrer un bulletin météo dédié exclusivement à leur commune. Ces vidéos sont souvent vues par plus de 300 personnes.
Pour le maire du Revest, Ange Musso, avec cette météo, « les habitants touchent l’ensemble de la population. Ce bulletin crée du lien ». Cette météo très localisée permet aussi selon Patrice Pullido, responsable du service des écoles du Revest, « aux services techniques d’adapter leurs effectifs en fonction des différentes alertes. Les habitants, eux, se servent de cet outil pour pouvoir planifier leur week-end avec barbecue et sorties dominicales »