Pour profiter du panorama qu'offre Douarnenez (Finistère), il faut le faire avant que la nuit ne tombe. Car passé 23 heures, la commune a choisi de débrancher son éclairage public et les habitants ont dû s'adapter au noir complet dans les quartiers résidentiels. Stéphane Castel a ainsi choisi d'installer une lampe dans son jardin à l'entrée de sa maison pour que son enfant puisse rentrer plus facilement. 40% de la ville est aujourd'hui concerné par l'extinction nocturne.
30% d'économies
L'idée vient de David Dorman, responsable des services techniques de la ville, pour pallier la baisse des dotations de l'État. En un an, la facture d'électricité a déjà baissé de 40 000 euros. Une somme que la municipalité a choisi de réinvestir pour renouveler son parc électrique, à commencer par le remplacement des ampoules sodium. Dans le centre commerçant, la luminosité a été réduite grâce à des transformateurs nouvelle génération. Le coût de l'investissement est de 90 000 euros. La lumière est ainsi beaucoup plus douce et 30% d'économies à la clef. Les habitants sont partagés sur la question, certains craignent pour leur sécurité. Plus d'une vingtaine de communes bretonnes ont choisi de pratiquer l'extinction nocturne de l'éclairage public.
Les maires ruraux profitent de leur proximité avec les habitants pour être des relais avec le gouvernement. Plus de 10 000 petites communes vont ainsi ouvrir leurs portes samedi 8 décembre.
Quatre maires dans quatre mairies ont tous décidé d'ouvrir leurs portes samedi 8 décembre et de recueillir les doléances de leurs citoyens. À Fercé-sur-Sarthe (Sarthe), une commune de 600 habitants, Dominique Dhumeaux, le maire, est l'un des premiers à avoir décidé d'ouvrir sa mairie, en tant que vice-président de l'Association des maires ruraux de France. Son quotidien d'élu est rythmé par les revendications des "gilets jaunes". En Gironde, à Blasimon, les habitants sont aussi invités à s'exprimer samedi au secrétariat de la mairie.
Des doléances transmises au gouvernement
L'objectif est de tenter d'ouvrir le dialogue entre une partie de la population et l'État. À Blasimon, cette initiative est plutôt bien accueillie et certains savent déjà ce qu'ils vont dire. Une femme souhaite écrire un mot en soutien aux "gilets jaunes", faute de pouvoir les soutenir sur le terrain. Sur un rond-point, les "gilets jaunes" approuvent également la démarche, qui n'est pas vécue comme une concurrence. Toutes les doléances et propositions reçues samedi seront compilées par l'Association des maires ruraux de France qui les transmettra ensuite au gouvernement.
La population de loups continue de croître en France, où ils devraient dépasser les 500 individus cet hiver et sont en passe d'atteindre un premier "seuil de viabilité démographique", a indiqué jeudi l'Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS).
Ce premier seuil à partir duquel on considère que l'espèce, protégée au niveau européen, devient viable en France, est un objectif figurant dans le "plan loup", adopté début 2018 et très critiqué par les éleveurs ovins.
>"Une fois l'objectif atteint, le dispositif de gestion de la population de loups sera réexaminé", avait alors assuré le gouvernement.
85 zones de présence, 72 meutes
L'expansion de l'animal se poursuit avec 85 zones de présence permanente (ZPP), dont 72 meutes, selon le bilan estival publié par le réseau loup-lynx de l'ONCFS (le bilan précédent relevait 74 ZPP dont 57 meutes).
>"Au vu de l'évolution des données issues du suivi hivernal 2017/2018 et du suivi estival 2018, il est probable que l'estimation de l'effectif en sortie d'hiver 2018/2019 dépasse les 500 loups", estime l'ONCFS, qui rappelle que "ce chiffre correspond à un premier seuil de viabilité démographique".
Jadis présent partout en France avant d'être éradiqué, le loup est revenu naturellement au début des années 1990, par l'Italie.
La présence du loup continue de se densifier dans les régions alpines et provençales, où de nouvelles meutes occupent les espaces entre les groupes déjà présents.
Il explore aussi des territoires moins familiers, avec une "augmentation perceptible" en Occitanie (Aude, Aveyron, Gard, Lozère).
Plus de communes constatent une présence régulière dans un secteur entre Vosges et Meurthe-et-Moselle, et dans la Nièvre.
Des informations ponctuelles sont aussi recueillies dans le Cantal, la Corrèze, la Côte d'Or, la Creuse, le Jura, la Somme et le Tarn, autant d'informations qui doivent cependant être confirmées sur la durée.
>"A chaque fois que le réseau loup-lynx identifie de nouveaux indices de présence, les autorités en sont averties. Elles informent les parties prenantes afin que les mesures de prévention et d'accompagnement soient mises en place", indique l'ONCFS.