PAR C. S. Mis à jour le 17/02/2020 à 16:52 Publié le 17/02/2020 à 18:30
Ce dimanche 16 février, plus de cinquante personnes se sont donné rendez-vous sur la route de Tourris, sur la commune du Revest-les-Eaux, afin d’effectuer un ramassage des déchets.
Ils avaient répondu à l’appel de Clean Walker Toulon, aidé par d’autres collectifs comme Citoyens Méditerranée, Colibri Toulon Littoral, Chercheurs en Herbe ou encore Global Earth Keeper.
Ces citoyens ont reçu le soutien des entreprises Someca (qui gère la carrière de Fierraquet), Dumex et la municipalité revestoise.
Telle une véritable petite armée de soldats verts de tout âge munis de leurs gants et de sacs-poubelles, ces volontaires se sont mobilisés contre ce fléau des temps modernes.
À 9h30 devant les grilles d’entrée de la carrière de Fierraquet, les quatre agents de la Someca attendaient les Clean Walker à bord de leur mini-chargeur, d’un chargeur de 25 tonnes et son godet de 5 mètres cubes, d’une camionnette.
De son côté, un agent municipal revestois avait mis des containers de tri dans la benne du camion prêtés par la société Dumex. Puis une longue file de voitures se formait.
En un rien de temps, tout le monde se regroupait pour le briefing. Les gants et les sacs-poubelles étaient distribués aux adultes et aux quelques enfants présents.
Pendant que les soldats verts ramassaient le long de la large route de Tourris, les gros engins roulaient vers les deux sites dépotoirs, où deux grosses bennes de "déchets industriels banals" de 35 mètres cubes ont été déposées.
"Tous les déchets ramassés par les personnes plus tous les objets jetés sur les bords de la route seront acheminés par benne à la société Sclavo qui fera le tri. Quant aux déchets inertes (les gravats) via la société Sotem, ils seront passés au crible (tri de la granulométrie des matériaux) puis au concasseur pour en faire des matériaux recyclés", explique un responsable de la Soméca.
À peine quelques mètres de parcourus que les sacs se remplissaient: des pneus, des ferrailles, des matelas étaient rapidement recueillis.
Les murmures grondaient. "Il faudrait les choper, ceux qui ont fait ça", entend-on depuis les fourrés.
Au même moment, le groupe des marcheurs du Rando Club Toulonnais croisait les "Clean Walker". "C’est un manque de civisme incompréhensible. C’est une opération nécessaire, bravo."
"Ce n’est pas la première fois qu’on ramasse des déchets mais ici, c’est abusé. C’est la première fois que je remplis mon sac aussi vite", témoigne Romain agacé.
Carole, la fille d’Ève qui organise des journées de ramassage du côté de Garéoult et en Provence verte, confessait: "C’est une vraie déchetterie, c’est hallucinant. C’est rare de voir autant de déchets concentrés."
En fin de matinée, les deux bennes étaient pleines à ras-bord et des déchets encore en bord de route. Le personnel de la Soméca partait chercher un Dumper de 45 tonnes, qui devait être rapidement rempli.
Les bords de route étaient nettoyés. Et ce lundi après-midi, les camions-grues de la Soméca devaient venir déposer des énormes rochers afin de limiter les dépôts sauvages vidés des bennes de camionnettes.
Sur place, la colère aussi débordait. Beaucoup restait à faire, et tout le monde pestait contre les contrevenants: "La justice devrait être plus réactive..."
Nouvel évènement organisé par Mus'Art
"DE PARIS A PERSEPOLIS"
Le quatuor ÉLUARD nous propose le 7 juin 2019 un programme ambitieux et original :
L'unique quatuor composé par Claude DEBUSSY et des œuvres de Nima ROWSHAN et KOMITAS.
Chers adhérents, chers amis,
Nous avons le plaisir de vous convier aux Assemblées Générales de nos deux associations,
Le samedi 16 mars 2019 À 15h00 Salle des Minots - Mairie du Revest les Eaux
Ordre du jour : Amis du Vieux Revest et du Val d’Ardène | Loisir et Culture
• Approbation du compte rendu de l’assemblée générale du 17 mars 2018
• Rapport moral de la Présidente
• Rapport financier
• Rapports d’activités
• Projets et perspectives
• Montant des cotisations pour l’année 2020
• Renouvellement des membres du Conseil d’Administration
• Élection du bureau
Un pot amical clôturera les travaux de notre assemblée.
Nous vous remercions par avance pour votre présence
La Présidente Patricia Aude-Fromage
Retrouvez les compte-rendus d'assemblée générale des années précédentes : >>>là https://revestou.fr/pages/238-amis-du-v … 18-fr.php.
Ce document a été rédigé en janvier 2018 par l’Association Défense et Protection du Faron.
Certes, c'est un site classé, mais sur 1.100 ha classés, environ 700 ha sont des propriétés privées qui sont toutes situées dans la moitié basse du massif au contact direct de la ville au Sud à l’Est et l’Ouest. Au Nord le long de la route reliant La Valette à Dardennes les propriétés privées sont enclavées dans la forêt du site classé.
L’imbrication entre forêt classée et habitations est constante tout au long du piémont. Nul n’en doute, le rôle de la ceinture végétale au contact de l’habitat est essentiel pour la qualité de vie dans l’agglomération.
Dans le site classé, la forêt privée est quasiment partout à l’abandon elle est devenue inextricable au Sud comme au Nord : directement au contact des habitations c’est un combustible qui n’attend que la première étincelle !
Pour quiconque aime le Faron, veut qu’il vive et s’inquiète des suites dramatiques pour la forêt , les biens et les personnes qu’aura un incendie par temps de gros mistral sur la bande forestière classée et mitoyenne des habitations, la nécessité de prévenir par tous les moyens ce risque majeur s’impose à la raison.
Mais pas dans le cadre juridique actuel
Un PPRIF pour Toulon est nécessaire et c'est en ce sens que l’Association Défense et Protection du Faron a écrit au Préfet du Var le 6 novembre 2018.
(PRIF : Plan de Prévention des Risques d’Incendies de Forêt)
Deux anciennes SDF confrontées aux "années barbares" ont conforté le combat quotidien de l'association "Sans toit, et si c'était toi" pour améliorer la condition des femmes.
Des mots pour apaiser les maux. Une parole qui se libère pour éveiller les consciences, et changer le regard sur ces milliers de femmes à la rue qui cachent leur souffrance morale et physique pour survivre au quotidien.
Anne Lorient, cette ancienne SDF, revendique, haut et fort, d'être "une porte-parole" des sans-abri.
Et, particulièrement, celle de ces femmes qui, jour après jour - et nuit après nuit -, subissent la violence au point de se rendre invisibles, en cachant leur féminité pour mieux se protéger.
Samedi soir, au cercle du Revest, un bar artistique culturel, cette mère de famille vivant à Paris a apporté son soutien à l'association "Sans toit, et si c'était toi", présidée par Myriam Picardel.
Porteuse de l'événement "États Dames sur Macadam", l'association qui mène sa mission "sans subvention auprès des sans-abri, notamment en offrant 120 repas tous les mardis soirs, Porte d'Italie à Toulon, à partir de produits invendus des supermarchés", a souhaité "sensibiliser sur la condition des SDF, et notamment des femmes de la rue en rassemblant les synergies citoyennes qui apportent des réponses concrètes".
Après dix-sept années de galère, après "Mes Années barbares", titre du premier livre, co-écrit avec la journaliste Minou Azoulai, Anne Lorient (1) n'a de cesse de témoigner et de sensibiliser enfants et adultes notamment bénévoles, sur les dures conditions des femmes dans la rue.
Mère de deux garçons, âgés de 17 ans et 13 ans, "ses cadeaux de la vie", comme elle le dit fièrement, même si la vie n'a été tendre avec elle, victime de l'inceste, et de viols, veut "transmettre, notamment aux plus jeunes qui seront les futurs aidants de demain auprès des SDF".
Samedi soir, son parcours douloureux n'a pas laissé insensible les citoyens, qu'ils soient anonymes ou bénévoles engagés au quotidien auprès des sans-abri.
Un entrepreneur dans le bâtiment n'imaginait même pas la violence endurée par celles-ci. "Mon premier fils est né dans la rue, dit Anne Lorient. Après m'être enfuie de l'hôpital, je l'ai caché durant deux ans et demi sous un grand manteau de peur que l'on me l'enlève, qu'on le confie à la DDASS (Direction départementale des affaires sanitaires et sociales, Ndlr). Je voulais être une mère. C'est à la grossesse de mon deuxième enfant que j'ai eu le déclic. Je n'en pouvais plus. J'ai eu la chance d'être tombée sur quelqu'un de bien. C'était il y a treize ans. Ce sont mes enfants qui m'ont aidé à me sortir de la rue, mais il m'a fallu suivre dix ans de psychothérapie".
Anne Lorient ne donne pas, comme elle le dit sans détour, "dans le pathos". "J'aurais pu tourner la page comme d'autres ont choisi de le faire. Mais j'ai une mission. Je ne lâcherai rien. Mon combat? C'est d'ouvrir le premier centre d'hébergement accueillant des femmes, et géré uniquement par des femmes".
Cet encadrement exclusivement féminin est "sécurisant pour des femmes traumatisées par les violences subies dans la rue."
Dans le sillage de cette ancienne SDF, Elina Dumont, la marraine de la "Maraude culottée", initiée par l'association "Sans toit, et si c'était toi", parrainée par Charles Berling.
Autre parcours de vie, autre galère, durant 15 ans, pour Elina Dumont, pupille de l'État, qui, elle aussi, a témoigné de son vécu dans son livre Longtemps j'ai habité dehors, édité chez Flammarion.
Cette comédienne et intervenante dans le talk show Les Grandes Gueules sur RMC a poussé, samedi soir, son "coup de gueule" sur le mal-logement.
"À 44 ans, j'ai eu mon studio de 19 m2! Le logement social n'existe plus!". Sur une scène improvisée, elle a joué une partie de son one woman show intitulé Des quais à la scène, qui, avec légèreté et gravité, a plongé le public dans la noirceur du quotidien des femmes sans-abri qui survivent dans l'enfer du bitume avec ses codes de la rue, ses prédateurs...
"Les belles âmes"
Un enfer qui ne peut effacer les belles âmes, "les talents", les "amis", reconnaît Anne Lorient, naviguant entre ce qu'elle nomme les "deux mondes".
Des portraits de sans-abri, sublimés et immortalisés, l'autre soir, par le photographe Ken, venu de Bordeaux. Samedi soir, tous, artistes, bénévoles, citoyens ont su se rassembler au-delà de leurs différences, pour que les femmes de la rue ne soient plus les "oubliées" de la précarité.
Du restaurant éphémère à la reconstruction des corps brisés par les violences subies, en passant par la maraude de produits d’hygiènes et de beauté: les initiatives citoyennes de l’association Sans toit, et si c’était toi ne manquent pas pour "tenter d’apporter des solutions à cette grande précarité", insiste Yvan Mouton, fondateur à Paris de la "fête des voisines" qui mobilise, aussi, sur Paris des professionnels du soin et du bien-être pour aider ces femmes "à retrouver leur dignité".
Samedi soir, la synergie citoyenne était le reflet d’un "réel investissement qui me touche", confiait Aurélie Magnoni, artiste peintre, responsable du bar artistique culturel "Le Cercle".
"Une partie du bénéfice de la soirée sera reversée à l’association", s’est-elle engagée. Un petit coup de pouce financier qui permettra, avec l’aide des dons , l’acquisition d’un "banc de massage" pour permettre aux femmes sans-abri de se sentir plus à l’aise.
Le mardi soir, les hommes et femmes ont droit à un repas chaud et au salon du bien-être.