La maison en hauteur type
Draguignan-Rue de la vieille boucherie
Il s'agit en général d'une maison étroite qui a entre quatre à cinq mètres de largeur et qui est assez profonde, soit entre huit à quatorze mètres de profondeur. Les plus courtes ne disposent que d'une pièce par niveau, avec les escaliers sur le côté ; les plus profondes ont une cage d'escalier au centre, avec une pièce sur le devant, donnant sur la rue et une sur l'arrière, donnant sur une petite cour ou une ruelle. La cave est présente dans la totalité des maisons, dont elle constitue un premier niveau. Elle y occupe généralement la totalité de la superficie du bâtiment et déborde très souvent largement sous la rue. Elle est toujours voûtée en berceau. Dans les maisons plus larges ou s'étant agrandies, on observe la présence de plusieurs caves juxtaposées, avec sous les murs maîtres, une ouverture voûtée en plein cintre autorisant le passage de l'une à l'autre, ou, plus rarement, un ou deux piliers soutenant des arêtes de voûtes. Quelques bâtiments possèdent, sous ce premier niveau, une autre cave de taille plus modeste. Il est fréquent lorsque la maison est construite sur un sol en déclivité, que la cave soit enterrée sous une grande longueur pour déboucher à une autre extrémité, au niveau d'une ruelle. On trouve dans cette cave, de manière systématique, sous la partie avant, près de la rue, une "tine", grande cuve à vin d'une capacité de 6 000 à 12 000 litres, en général de forme cubique, avec des murs de forte épaisseur, maçonnés en pierres liées à la chaux, et dont les parois intérieures sont plaquées sur toute leur hauteur de carreaux vernissés de couleur rouge. Sur la façade avant, au niveau du fond de cuve, un robinet en cuivre permet de faire couler le contenu dans un petit bassin en maçonnerie, également plaqué de carreaux vernissés. Au-dessus de la "tine", on remarque une ouverture dans la voûte ; c'est par cet orifice que l'on remplissait la cuve de raisins écrasés, soit manuellement, soit avec l'aide du fouloir placé au-dessus de ce trou. Après quelques jours de fermentation, le jus, futur vin, était récupéré dans le petit bassin et transféré dans des tonneaux disposés soit à cheval sur des poutres de bois, soit sur des berceaux en pierre taillée. Le marc de raisin était évacué par le trou d'accès, et mis sous pressoir, afin d'obtenir le jus de presse, vin de petite qualité réservé à la consommation familiale. Cette opération terminée, le marc était distillé par le bouilleur de cru ambulant installé dans la rue, afin d'obtenir l'eau-de-vie.
Vieille cave
Le deuxième niveau est occupé par le rez-de-chaussée. C'est un espace réservé au domaine du travail. Dans les demeures peu profondes, cette pièce est très souvent l'écurie ou la bergerie ; on y remise les outils agricoles, notamment charrette et instruments de labour. Elle peut être aussi l'atelier de l'artisan, la boutique du commerçant, ou encore abriter le four du boulanger. Dans les maisons plus allongées, la pièce donnant sur la rue a la même destination que précédemment : on trouve sur la partie arrière une autre salle qui peut être également une écurie, mais plus souvent une réserve, principalement une "jarrerie", lieu où sont entreposées des jarres en terre cuite de grande dimension dans lesquelles est stockée l'huile d'olive. Cette pièce est très importante, elle va héberger la ressource financière principale du foyer. Cette huile doit être conservée dans les meilleures conditions, donc pas de fenêtre ici, ceci pour éviter la lumière du jour et maintenir une température constante. Pour éviter toute perte, le sol est carrelé, avec une légère déclivité vers un minuscule bassin situé au centre de la pièce dans l'espoir de récupérer le précieux liquide en cas d'accident, comme un renversement ou un bris de jarre.
Jarrerie
Dans les murs, de petites cavités cubiques permettent de déposer la lampe à huile ou à pétrole destinée à diffuser un éclairage en toute sécurité. C'est au premier étage que se trouve la cuisine. C'est une pièce toute en longueur, avec la cheminée adossée ou engagée dans un mur maître mitoyen. Le potager, très souvent, la prolonge jusqu'à l'évier qui est accolé au mur donnant sur la rue. On y trouve aussi un ou plusieurs placards encastrés, parfois une petite pièce aveugle faisant office de réserve. Dans les maisons plus importantes, ayant l'escalier central et une pièce de chaque côté, il n'est pas rare de trouver la cuisine sur l'arrière, si la maison donne sur une petite ruelle.
Draguinan-Rue juiverie
Ce choix est déterminé par le fait que dans les rues et ruelles, court une rigole alimentée par la surverse des fontaines, laquelle devient aussi un déversoir naturel pour les eaux grasses de la cuisine, se transformant, au fil de son parcours, en égout à ciel ouvert. A partir du deuxième étage, ce sont les espaces de repos, occupés exclusivement pour dormir. Dans la ou les chambres, en fonction de l'importance de l'habitat, il arrive que l'on trouve, mais rarement, une cheminée qui apporte un peu de chaleur. Pendant la période froide, si l'on voulait bénéficier d'un peu de bien-être au moment du coucher, il fallait soit réchauffer le lit avec une bassinoire remplie de braises, soit emporter avec soi une brique ou un gros galet qui avait séjourné près du feu, et que l'on avait soigneusement enveloppé dans un chiffon avant de le glisser dans les draps. On y trouve peu de mobilier : le lit, une commode, et, très souvent, des placards encastrés qui permettent le rangement du linge. Un cloisonnement à l'intérieur de la chambre permet de créer une petite pièce : la garde-robe, lieu d'aisance principalement réservé à la maîtresse de maison et aux enfants.
Foin dans le grenier
C'est immédiatement sous le toit que se trouve le grenier, en général assez vaste pour contenir une grande quantité de foin. Celui-ci est hissé depuis la rue dans les trousses ou filets de corde, à l'aide d'une poulie fixée à une potence située au ras de la génoise et au-dessus d'une large ouverture. Une goulotte maçonnée partant du grenier et descendant à l'aplomb de la mangeoire permettait d'alimenter directement les animaux. Une partie du grenier pouvait être aménagée en séchoir. Un large espace, obtenu par un décalage de la toiture, laissant passer le soleil et assurant une bonne ventilation permettait de faire sécher sur des claies les figues et les tomates. On y conserve les grappes de raisin suspendues sur un fil ainsi que les fruits pour l'hiver.
Source : Extrait de "L'autrefois des cuisines de Provence" - Yves Fattori - Edisud
Vous cherchez comment retracer l’histoire d’une maison ? De nombreuses archives peuvent vous y aider, on vous dit tout ! Comment faire la généalogie d’une maison grâce aux archives ?
La généalogie immobilière n’est pas toujours chose facile. Retrouver la trace des propriétaires successifs, la date d’origine d’une maison et son histoire s’avère pourtant très intéressant. Nous vous présenterons dans cet article la liste de quelques archives utiles pour démarrer la généalogie d’une maison.
Le cadastre regroupe les plans administratifs permettant d’identifier les propriétés immobilières dans les communes de France.
La plan cadastral : disponible gratuitement à la consultation en ligne, le plan cadastral vous permet, à partir d’une adresse précise, de retrouver la section et le numéro de parcelle d’une maison. Cet « identifiant unique » vous sera utile pour retrouver la parcelle au fil du temps. Profitez-en pour noter les numéros de parcelles voisines, vous pourriez faire de belles découvertes dans les archives par la suite.
Le registre État de sections : ce registre est consultable aux Archives Départementales. Il présente les sections dans l’ordre alphabétique puis les parcelles par ordre numérique croissant. Vous y découvrirez les informations suivantes : nom et prénom du propriétaire, numéro de la parcelle, lieu dit, nature du sol et surface.
La matrice des Propriétés foncières : disponible aux Archives Départementales. Commencez par vous reporter à la table alphabétique des propriétaires en fin de volume. Vous prendrez connaissance du numéro de folio (de la page) correspondant au compte du propriétaire en question. Ce folio recense l’ensemble des propriétés d’un même propriétaire et vous donne les indications suivantes : domicile du propriétaire (avec parfois les noms des anciens propriétaires), l’année de la mutation, la section et le numéro de parcelle, le lieu dit, la nature du sol, la surface ainsi que les comptes de provenance ou de destination des parcelles avec les numéros de folio de la matrice utiles pour suivre la succession des différents propriétaires. Vous pouvez ensuite consulter la matrice des Propriétés bâties pour les années suivantes.
Le titre de propriété : ce document constate un droit de propriété. Une copie originale est conservée pendant 100 ans dans l’étude du notaire avant d’être transférée aux Archives Départementales. Les informations les plus utiles dans ce document pour faire la généalogie d’une maison sont l’origine de la propriété (quand elle est mentionnée) ainsi que sa description qui permet de suivre l’état de la maison dans le temps.
Rechercher un titre de propriété aux Archives Départementales : disponibles sous la sous-série 3E aux AD, vous devez connaître l’étude ainsi que le nom du notaire qui a rédigé l’acte de propriété que vous recherchez. Référez-vous à la table alphabétique des notaires, relevez la côte du registre correspondant à la période de votre recherche. En fouillant dans les archives, au grès des titres de propriété, vous pourrez remonter le nom des propriétaires précédents.
L’enregistrement : disponible sous la sous-série 3Q aux AD, le fonds d’Enregistrement regroupe tous les actes notariés, les actes judiciaires, les exploits d’huissier, les actes sous seing privé ainsi que, et surtout, les titres de propriété ou d’usufruit d’immeubles. Vous aurez besoin du nom du bureau d’enregistrement (en fonction de la commune du domicile) pour ensuite consulter la Table des vendeurs et des acquéreurs.
Retrouvez des documents de famille (photos et documents administratifs)
Renseignez-vous auprès des membres de la famille si la maison concernée est restée dans la famille
Renseignez-vous auprès des voisins, des commerçants du coin .
Regardez les petits détails de la maison
Bonnes recherches !
Cette année, on l’a pas mal attendu. Mais le voilà enfin arrivé : l'été ! Et avec lui, sa chaleur. Parfois difficile à supporter. Surtout lorsqu’elle s’immisce dans nos maisons. Sur la plateforme EDF Pulse & You, vous êtes invité à raconter vos expériences de fraîcheur dans votre habitat. À partager vos témoignages, mais aussi vos idées pour rafraîchir votre maison tout en respectant la Planète, par exemple.
Avec l’été, son beau ciel bleu et son grand soleil, reviennent aussi les températures estivales. Agréables en certaines circonstances, elles peuvent devenir pénibles lorsqu’elles font monter la température à l’intérieur de nos maisons. Et c’est le thème qu’explore la nouvelle campagne lancée sur la plateforme de co-innovation EDF Pulse & You ce 7 juillet 2021 : « Racontez-nous vos expériences de fraîcheur dans votre habitat ! » Toutes les histoires et toutes les idées sont bonnes à partager avec la communauté.
Notamment celles qui proposent des solutions pour rafraîchir nos maisons tout en respectant la Planète. Parce que oui, c’est possible. Il y a bien sûr la liste des petites astuces classiques à mettre en œuvre en été : aérer largement la maison aux heures les plus fraîches, puis refermer fenêtres et volets — en fonction de l’orientation du logement — pour garder un maximum de cette fraîcheur à l’intérieur, optimiser le fonctionnement de son ventilateur ou encore limiter le recours à des appareils électriques et chauffants tels que four, plaques chauffantes ou ordinateur. Lorsque c’est possible, on peut même déménager sa chambre côté est, voire nord, de manière à ce qu’elle soit peu frappée par le soleil.
D’autres solutions « vertes » existent pour rafraîchir votre foyer. Des solutions sur le long terme, cette fois. Comme l’isolation de la toiture, des combles perdus ou encore des murs. L’installation d’un double vitrage performant. Ou le choix d’une couleur claire pour peindre la façade et l’apport des arbres pour créer de l’ombre.
Dans les chambres, mieux vaut éviter de monter au-dessus des 28 °C. Il devient alors difficile à l’être humain de dormir sereinement. Ce n’est pas pour autant qu’il faut recourir à un climatiseur néfaste pour la Planète.
Et puisqu’il est question de verdure, sachez que les plantes, de manière générale, constituent un rempart efficace à la chaleur. À l’intérieur parce que grâce à l’évapotranspiration, elles rendent l’atmosphère plus respirable. À l’extérieur, parce qu’elles pourront littéralement faire écran aux rayonnements solaires. C’est le principe des murs ou des toitures végétalisés. Petite astuce : pensez aux plantes à feuilles caduques qui vous offriront leur ombre en été sans cacher le soleil en hiver. Notez aussi que les volets en bois emmagasinent beaucoup moins la chaleur que des volets métalliques, par exemple, qui chauffent incroyablement vite.
Côté technologies, des solutions plutôt respectueuses de l’environnement existent aussi. La bioclimatisation en fait partie. Les spécialistes parlent aussi de rafraîchisseurs d’air à évaporation (RAE). Des unités faciles à installer, peu consommatrices d’énergie et bon marché dotées d’un ventilateur et d’un filtre en matières organiques (cellulose, fibres végétales). Ce filtre est maintenu humide grâce à une pompe et lorsque l’air ambiant chaud traverse le dispositif, il se refroidit. Comment ? Parce que l’eau présente sur le filtre passe de l’état liquide à l’état gazeux, ce qui abaisse naturellement la température.
Des systèmes de climatisation solaire existent aussi. Ils permettent de profiter de la simultanéité du besoin de fraîcheur et du fort ensoleillement. À partir d’une source chaude, le soleil, et de panneaux solaires thermiques, ils permettent de refroidir l’air par compression thermique, sans avoir recours à des fluides frigorigènes néfastes pour l’environnement.
La solution du puits canadien — certains parlent aussi de puits provençal — est également attrayante. Même s’il se murmure qu’elle peut manquer d’efficacité. L’idée : aspirer de l’air frais en sous-sol et l’injecter dans le logement pour le rafraîchir. L’installation, peu énergivore, nécessite toutefois un terrain relativement grand. Mais elle a le mérite d’aider aussi à optimiser son chauffage en hiver. De quoi améliorer grandement l’efficacité énergétique de sa maison.
Notez enfin que si votre foyer est équipé d’un climatiseur classique, l’idée sera de l’utiliser raisonnablement. En fermant portes et fenêtres lorsqu’il est en marche. Mais surtout, en évitant de le pousser au maximum. Même en cas de fortes chaleurs, il n’est pas recommandé, ni pour la planète ni pour votre santé, d’avoir un écart de plus de 7 à 8 °C entre la température intérieure et la température extérieure. Vous pouvez également songer à alimenter ce climatiseur grâce à des panneaux solaires photovoltaïques. On parle alors aussi de climatisation solaire. Une manière de verdir l’usage de votre climatiseur.
Sujet réalisé en partenariat avec les équipes d’EDF