Ce matin de décembre 2021,
la Vallée de Dardennes,
pour son dernier jour de l'année,
se couvre d'un épais manteau de brume.
La Brume du dernier jour © Cécile Di Costanzo
Quelle quiétude sur les berges de la retenue d’eau de Dardennes, bercée par les gazouillis des oiseaux à peine dérangés par un vol de canards hivernal.
Mais un intrigant ballet attire l’attention ce mardi: serrés comme des sardines dans un petit sentier d’accès, une dizaine de bénévoles de l’Association agréée pour la pêche et la protection du milieu aquatique "Le Gardon de Toulon et ses environs" se dirigent vers la berge en transportant de lourds bacs.
"Dimanche, c’est la fermeture de la pêche aux poissons carnassiers", explique le président Yannick Dandé. "Nous en profitons pour mettre à l’eau des brochets, des carpes et des gardons."
Et quelle surprise en voyant un des bénévoles soulever délicatement (mais lourdement) le brochet de soixante-dix centimètres, ou encore une énorme carpe de cinq kilos. "Nous favorisons l’équilibre halieutique du site en effectuant régulièrement des lâchers de truites arc-en-ciel plusieurs fois par an également", poursuit le président.
"Nous mettons à l’eau de belles carpes "cuir", appelées également miroir: elles sont sans écailles à part quelques-unes à l’arrière des ouïes et à la queue", poursuivent René Hiroux, Philippe Cousein, Didier Douaillat et Jean-Michel Hourquebie.
Et voilà que le "requin d’eau douce", surnommé encore le "poignard", est mis à l’eau. Ce brochet prédateur, long de soixante-dix centimètres, disparaît dans les fonds du lac d'une simple coup de queue.
"Les pêcheurs devront attendre maintenant le 1er mai pour lancer le bouchon", préviennent les gardes-pêches.
Ce samedi 9 septembre est une journée festive dans la vallée du Las.
A 15 heures, une conférence projection sur le Las et la vallée de Dardennes permettra de tout savoir grâce au spéléologue-hydrologue Philippe Maurel (salle Victoria).
Zoom sur Philippe Maurel
Philippe Maurel est l’initiateur du projet SPELE-EAU à Siou Blanc. Cette aventure à facettes multiples avait différents objectifs concernant l’étude et la protection des eaux souterraines. C’est aussi une initiative à vocation sociale (création d’emploi et insertion)…
Il est le créateur et directeur de «Val d’As» qui vise à mettre en œuvre un développement durable concerté dans la vallée du Las entre Le Revest les Eaux et Toulon.
En 2007, il met en œuvre le projet «Il était une fois la Foux de Sainte-Anne» (création de la communication, des partenariats, direction des opérations et coréalisation du film de l’aventure…).
Depuis 2001, il est Educateur Sportif en Spéléologie et hydro-spéléologue pour SPELE-H2O
En 2015, les productions de Philippe Maurel dépassent les 10 millions de téléspectateurs sur le réseau de France Télévision au niveau international (France, Belgique, Suisse, Câble Africain, Roumanie…)
Une conférence à ne pas manquer
StarVarNews 9 septembre 2017
Il n'avait pas plu depuis cinq mois, le lac, épuisé par la vidange décennale ne crachait plus rien dans la rivière assoiffée. On avait vu des poissons morts dans les quelques flaques qui résistaient... L'automne était bien installé et je sentais que les premières pluies allaient bientôt empêcher tout passage. Mais je n'osais toujours pas me lancer seule dans l'aventure. Quand mes jeunes cousins sont arrivés, ils ont accepté de m'accompagner dans cette balade dont je rêvais depuis des lustres : la remontée du Las.
Depuis le chemin du château, nous avons traversé sur le large barrage au droit de la prise d'eau du béal (Regard marqué 1679). De l'autre côté, nous avons d'abord emprunté sur la rive gauche un chemin ensauvagé par la broussaille et les arbres couchés. Il a bientôt disparu et nous sommes alors descendus dans le lit de la rivière. La marche était difficile et il nous a fallu deux heures pour rallier le pied du barrage. Pour parcourir 1746 mètres, dénivelé : 26 mètres, de 76 à 102 mètres, selon le relevé du livre Le Las, une rivière dans la ville..