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La maison provençale (l'oustau) - Passion Provence
Sun 1 May - 07:40

Dans le Var, les maisons de campagne ne sont pas désignées comme des mas mais comme des bastides, des ménages, des "oustau". L'habitation d'un paysan, malgré l'évolution rapide des mœurs après la dernière guerre, s'est peu transformée, extérieurement tout au moins. Le progrès est entré dans la cuisine mais beaucoup de bastides sont restées telles qu'au siècle passé, d'autres sont à l'état de "casau" (masure abandonnée) que l'on trouve dans les vallons et dont ne subsiste souvent qu'une partie des murs recouverts de lierre. Sur le devant pousse un vieux figuier ou d'antiques mûriers, parfois deux ou trois cyprès un peu funèbres mais typiques du paysage provençal (le nombre de trois était signe d'hospitalité).

Mas provençalMas provençal

L'habitat, selon les périodes, se déplace car l'insécurité poussait à se réfugier en hauteur derrière les murailles et les remparts de défense autour des châteaux qui étaient plus sécurisants que l'isolement dans la campagne. Au village, en raison du manque d'espace, les maisons sont serrées les unes contre les autres, sont hautes, sur deux ou trois niveaux et assez austères. Le rez-de-chaussée comporte une remise, on accède au premier étage par un escalier raide d'une seule volée, et comporte la cuisine et une seconde pièce souvent sans fenêtre "la chambre soume" (sombre). Au deuxième niveau, on trouve une grande chambre et un grenier ou fenière (fenil). Sur le palier caché par un rideau l'indispensable seau hygiénique. Quand la sécurité fut à peu près certaine au XVIIe siècle, la population eut le désir d'espace, besoin d'air libre et les villageois construisirent alors dans la plaine ou les vallées, des "ménages" c'est-à-dire, des maisons groupées en hameaux et entourées d'un jardin, potager ou verger au milieu des terres appartenant aux habitants de la maison. Nombre de ces ménages sont, de nos jours, en ruines couverts de lierre et de ronces.

Du temps où ils étaient habités, à l'ombre fraîche d'un figuier ou des mûriers taillés en ramade, on mangeait dehors au frais. Il y avait un puits duquel on tirait l'eau avec un seau pendu par une grosse chaîne à un réa grinçant. Cette eau irisait le pastis fabriqué à la maison avec de l'eau de vie et de l'anis blanc auquel on ajoutait un petit verre de Fernet Branca, quelques feuilles d'absinthe et un peu de sucre.

La bastide est massive, les murs épais, en pisé ou terre argileuse mêlée de chaux et de cailloux. La porte est basse, les fenêtres inégalement percées, fermées l'été pour empêcher la chaleur d'entrer (toutes les ouvertures sont petites par économie et besoin de fraîcheur). Jamais il n'y en a sur la face nord, la façade principale est toujours tournée au midi, sur certaines on a peint un cadran solaire pour lire l'heure. Les toitures couvertes de tuiles canal demi-rondes ou trapézoïdales sont à faible pente pour minimiser la prise du mistral. On posait dessus de grosses pierres car il arrivait qu'elles s'envolent arrachées par les terribles bourrasques de vent. Le rez-de-chaussée est occupé par l'écurie, l'étable, la cave ; souvent sans fermeture, on y abrite les gros outils, les araires, herses, sulfateuses, échelles... A côté, la lourde porte de l'appartement n'est presque jamais fermée, un rideau de toile de jute en interdit l'entrée aux mouches. Un sombre corridor va jusqu'au pied de l'escalier desservant l'étage, le sol est carrelé en pieds carrés en argile plus ou moins teintée.

VeilléeVeillée

Sur un côté, une grande cuisine servant de salle où l'on prend les repas, est au cœur de la maison. Dans l'âtre d'une immense cheminée brûlent tout le jour et toute l'année de grosses bûches ; le soir on couvre les braises avec des cendres et le matin on les retrouve encore chaudes quand on y jette une gavelle (fagot de sarments secs). Les flammes renaissent et lèchent joyeusement le chaudron de fonte pendu au "crémasclé" (la crémaillère). La soupe y cuit pendant des heures, elle a d'ailleurs toujours un petit goût de fumée. Un "potager" aux carreaux rouges vernis et usés, garni d'un gros tian d'argile cuite dans lequel on fait la vaisselle avec l'eau amenée du puits dans les seaux de fer galvanisés ou des cruches en poterie vernie. Devant l'âtre, on fait le samedi des ablutions assez sommaires. Les murs et les plafonds hauts patinés par la fumée sont passés au lait de chaux de loin en loin, les poutres en chêne équarries grossièrement sont blanchies en même temps. Des papiers gluants de miel sont pendus au plafond pour attirer les mouches qui s'y collent. Une longue table tient le milieux de la pièce, parfois elle est recouverte d'une plaque de zinc, cela économise la toile cirée et le nettoyage est plus facile. La bouteille de vin y siège en permanence. Le couvert est mis : des assiettes profondes et sans rebords, genre écuelles pour la soupe, des couverts de fer rétamés une fois par an, tout est simple.

Le soir, la lampe à pétrole ou à huile anime la maison. Le domestique, quand il y en a un, s'assoie à cette table avec les maîtres, et part ensuite coucher à la fenière, où il monte bien souvent par une échelle, il dort enroulé dans une simple couverture. Beaucoup de cadets de familles paysannes se plaçaient ainsi, des garçons ne possédant rien ou ayant mené une vie déréglée, démunis de tout, venaient demander dans les fermes du travail et un abri, parfois c'étaient des trimardeurs à qui l'on ne demandait rien, que leur nom, ils y demeuraient parfois jusqu'à leur mort.

Veillée en ProvenceVeillée en Provence

L'hiver, devant l'âtre, à la lumière du feu on veillait, les femmes tricotaient chaussettes ou couvertures de coton blanc, les hommes bavardaient. On monte l'escalier raide pour aller aux chambres et à la magnanerie. Les plafonds sont faits de canisses enduites de plâtre épais. On s'éclaire à l'aide de petites lampes à huiles au corps de verre, au ventre rempli d'huile, surmontées d'une mèche brûlant avec une flamme vacillante, souvent c'était à la bougie qu'on s'éclairait dans les chambres où l'on n'allumait jamais le feu. On emportait une tomette, un fer en fonte ou simplement un gros caillou chauffé dans l'âtre, enveloppé d'un chiffon, et on le plaçait au fond du lit, et pieds chauds, on dormait très bien. Le lit ne comportait qu'une paillasse posée sur des planches. Dans les maisons proches du rivage, le varech remplaçait la paille. Dans la chambre du maître de maison, sur la table de toilette trônent une cuvette et un broc de faïence fleuri, qui ne servent que de décor, puisqu'on se débarbouille à la cuisine. Sur la commode rustique, un bouquet de fleurs d'oranger de la mariée protégé par un globe de verre. De chaque côté, un vieux daguerréotype fané dans un cadre de bois taillé à la main. Au chevet du lit, un crucifix, un brin de buis ou d'olivier béni, le cierge de la Chandeleur éléments qui constituent une protection contre les misères de la vie. Une garde-robe à deux portes en bois fruitier, deux chaises et c'est tout ! Mais si le plancher est carrelé de tomettes rouges, la provençale aura à cœur de l' entretenir bien ciré. Il y a toujours quelques cafournons (pièces sombres) pour servir de débarras. Sur le palier est placé un seau hygiénique dont on jette chaque jour le contenu dans la suie (fosse à purin) derrière ou à côté de la maison. cette fosse recueille tous les déchets et tous les excréments humains, animaux, mêlés à la paille des litières, tout cela donnait un bon engrais, le seul, qu'on dit biologique maintenant.

Cabane au fond du jardinCabane au fond du jardin

Au fond du jardin, une cabane de planches dans laquelle une petite estrade sert de "cagadou" dans la journée, une jarre d'argile reçoit les déjections et souvent ce n'est seulement que de la sciure de bois qui couvre le sol. La vie se déroulait bien simplement dans ces bastides perdues.

Source : D'après le livre "Les Maures, terre de Provence" de Georgette Brun-Boglio - Les Presses du Midi à Toulon

maison-provençale
http://www.passionprovence.org/archives/2022/05/01/39435256.html
A qui la faute ? - Victor Hugo 1872 (au sujet de l'incendie du Louvre et de la bibliothèque impériale pendant la Commune)
Sun 1 May - 07:25

– Tu viens d’incendier la Bibliothèque ?
– Oui. J’ai mis le feu là.
– Mais c’est un crime inouï !
Crime commis par toi contre toi-même, infâme !
Mais tu viens de tuer le rayon de ton âme !
C’est ton propre flambeau que tu viens de souffler !
Ce que ta rage impie et folle ose brûler,
C’est ton bien, ton trésor, ta dot, ton héritage !
Le livre, hostile au maître, est à ton avantage.
Le livre a toujours pris fait et cause pour toi.
Une bibliothèque est un acte de foi
Des générations ténébreuses encore
Qui rendent dans la nuit témoignage à l’aurore.
Quoi ! dans ce vénérable amas des vérités,
Dans ces chefs-d’œuvre pleins de foudre et de clartés,
Dans ce tombeau des temps devenu répertoire,
Dans les siècles, dans l’homme antique, dans l’histoire,
Dans le passé, leçon qu’épelle l’avenir,
Dans ce qui commença pour ne jamais finir,
Dans les poètes ! quoi, dans ce gouffre des bibles,
Dans le divin monceau des Eschyles terribles,
Des Homères, des Jobs, debout sur l’horizon,
Dans Molière, Voltaire et Kant, dans la raison,
Tu jettes, misérable, une torche enflammée !
De tout l’esprit humain tu fais de la fumée !
As-tu donc oublié que ton libérateur,
C’est le livre ? Le livre est là sur la hauteur ;
Il luit ; parce qu’il brille et qu’il les illumine,
Il détruit l’échafaud, la guerre, la famine
Il parle, plus d’esclave et plus de paria.
Ouvre un livre. Platon, Milton, Beccaria.
Lis ces prophètes, Dante, ou Shakespeare, ou Corneille
L’âme immense qu’ils ont en eux, en toi s’éveille ;
Ébloui, tu te sens le même homme qu’eux tous ;
Tu deviens en lisant grave, pensif et doux ;
Tu sens dans ton esprit tous ces grands hommes croître,
Ils t’enseignent ainsi que l’aube éclaire un cloître
À mesure qu’il plonge en ton cœur plus avant,
Leur chaud rayon t’apaise et te fait plus vivant ;
Ton âme interrogée est prête à leur répondre ;
Tu te reconnais bon, puis meilleur ; tu sens fondre,
Comme la neige au feu, ton orgueil, tes fureurs,
Le mal, les préjugés, les rois, les empereurs !
Car la science en l’homme arrive la première.
Puis vient la liberté. Toute cette lumière,
C’est à toi, comprends donc, et c’est toi qui l’éteins !
Les buts rêvés par toi sont par le livre atteints.
Le livre en ta pensée entre, il défait en elle
Les liens que l’erreur à la vérité mêle,
Car toute conscience est un nœud gordien.
Il est ton médecin, ton guide, ton gardien.
Ta haine, il la guérit ; ta démence, il te l’ôte.
Voilà ce que tu perds, hélas, et par ta faute !
Le livre est ta richesse à toi ! c’est le savoir,
Le droit, la vérité, la vertu, le devoir,
Le progrès, la raison dissipant tout délire.
Et tu détruis cela, toi !

– Je ne sais pas lire.

culture Livres
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Un feu s'est déclaré en fin d'après-midi, sur les hauteurs du Revest, près de Toulon. - Var-Matin 29 avril 2022
Sat 30 Apr - 08:47

Grosse frayeur sur les pentes du mont Caume après un départ de feu ce vendredi après-midi. Des randonneurs avaient décidé de faire un feu de camp. Le feu a pu être circonscrit rapidement.

Très mauvaise idée, que de faire un feu de camp en bord de la falaise de l'ancienne carrière de Malvallon en pleine forêt au pied de mont Caume, sur les hauteurs du Revest, à côté de Toulon.

Les agents de la police rurale qui sont intervenus vendredi en fin d'après-midi après une périlleuse et rapide intervention n'en revenaient pas.

On a été appelé par un voisin qui voyait une fumée blanche. Après avoir contacté les pompiers, nous sommes arrivés rapidement sur zone. Mais une épaisse fumée blanche s'échappait du haut des falaises. Heureusement il n y avait pas de vent aujourd'hui. Et comme nous sommes équipés d'un extincteur dans notre véhicule, j'ai dû emprunter les chemins caillouteux pendant que mon collègue attendait les pompiers pour les guider, témoignent les agents de la rurale.

Arrivé sur site, environ 10m2 sont en flamme. Par petits coups de déclenchements d'extincteurs, l'agent de la police rurale Olivier Ruiz évite le pire. Arrivés rapidement sur le site, les soldats du feu ont circonscrit ce départ de feu. Grâce à l'appel de ce voisin vigilant, à l'intervention rapide des secours mais aussi à une météo favorable, une catastrophe écologique a peut être été évitée.

feu incendie
https://www.varmatin.com/insolite/un-feu-sest-declare-en-fin-dapres-midi-sur-les-hauteurs-du-revest-pres-de-toulon-763767
Carrières et sablières - Musée à ciel ouvert au Revest - Var Matin 19 mars 2022
Fri 29 Apr - 17:43

par Nathalie Brun
Carrières et sablières
Carrières et sablières
Carrières et sablièresTextes et photos : Nathalie Brun

carrière Olivières Revest sablière Tourris
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Pourquoi le sommet du mont Faron n'a plus de forêt - GénéProvence
Mon 25 Apr - 08:19

Le mont Faron est cette colline calcaire, de la forme d’une crête, qui surplombe Toulon (Var) et que l’on ne peut manquer d’apercevoir lorsqu’on aborde la ville par la mer. Culminant à 584 mètres d’altitude sur une longueur d’environ 3 kilomètres d’ouest en est, la colline présente une histoire singulière, notamment la période qui débute au XVIIe siècle, avec la construction d’un réseau de fortifications dont le but est d’assurer la protection d’une ville consacrée à la Marine royale.

Mais la protection qu’offre le mont Faron ne concerne pas seulement les affaires militaires de Toulon. Cette imposante colline a aussi l’avantage de protéger l’agglomération du vent du nord qui, comme on le sait bien, est redoutable en Provence.

Si l’on ne trouve sur les pentes du mont Faron que des petites espèces de plantes, telles que celles qui peuplent ordinairement la garrigue provençale, il faut bien penser qu’il n’en a pas toujours été de même.

Jusqu’au XVIe siècle, on trouvait en effet sur son sommet une abondante végétation, faite de pins d’Alep et de chênes verts. On croit notamment savoir que les poutres de la mairie de Toulon, construite en 1656, auraient été faites avec les mélèzes coupés sur les crêtes du Faron.

C’est en tout cas à cette époque, voire un siècle avant, que s’est enclenché un processus irréversible de désertification des pentes de la colline. Le principal responsable en est la chèvre, accompagné de son compère le mouton, dont le Faron a, durant des siècles, constitué un mets de choix. Les bergers menaient paître leurs troupeaux dans cette végétation abondante sans se douter qu’ils finissaient ainsi par condamner la colline. En quelques siècles, la chèvre avait dévoré jusqu’à la racine les dernières graminées.

Cette situation a également provoqué des troubles géologiques puisque, les terres n’étant plus solidement fixées, elles ont commencé à être ravinées par le torrent du Las vers la rade, allant parfois jusqu’à obstruer celle-ci.

Des documents d’archives montrent bien d’ailleurs qu’il y a 450 ans, le sommet du Faron (que l’on appelait alors « montagne »), n’était plus boisé. Si l’on observe attentivement le tableau intitulé Route de Toulon, on remarquera que son auteur, le peintre Joseph Vernet, représente un mont Faron complètement nu, avec, dans sa partie haute, de longues files de murailles en partie effondrées et des sillons abandonnés où le genêt, le genévrier et le kermès végètent péniblement autour de quelques maigres chênes verts et de quelques pins d’Alep rabougris, très semblable au final à ce que l’on observe aujourd’hui encore.

Les Toulonnais ont bien tenté de reverdir les pentes du mont Faron et notamment son sommet, notamment vers le milieu du XIXe siècle, mais les vignes et les oliviers médiévaux ne sont malheureusement plus parvenus à s’implanter de façon pérenne.

Faron Forêt
http://www.geneprovence.com/pourquoi-le-sommet-du-mont-faron-na-plus-de-foret/#respond
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