Lorsque les Latins voulaient désigner un ensemble d’arbres ou d’arbustes de même espèce, ils ajoutaient un suffixe – ETUM au nom de l’arbre.
Par exemple, OLIVETUM désignait une plantation d’oliviers (OLIVA) et ROBORETUM un bois de chênes (ROBUR, d’où ROUVRE en français, ROURE en provençal).
Il faut remarquer d’ailleurs que la langue française emploie encore, pour jouer le même rôle, des termes de même formation, tels que PINEDE ou OLIVETTE.
Dans la toponymie provençale, ce suffixe, qui a été emprunté au latin se retrouve sous les formes – ET et EDE : le FIGUEIRET caractérise une plantation de figuiers et la ROUREDE est un bois de chênes.
Voici une liste des noms de lieux de cette catégorie, étant précisé qu’elle n’est pas exhaustive mais qu’elle comporte déjà un assez grand nombre de spécimens.
Dans cette liste, à côté du nom actuel, figure une forme ancienne lorsqu’elle existe et la traduction est donnée le plus souvent par le dictionnaire le Trésor du Félibrige.
Aubarède, Albareta : lieu planté de peupliers blancs.
Avelanède : plantation de noisetiers.
Bagarède : taillis de jeunes lauriers, bois de lauriers.
Bletounet, Bletounède, Bletoneda : bois nouvellement planté.
Bouisset, Bexutum : lieu planté de buis.
Cadenet, Cadenède, Cadanetum, Cadaneda : lieu couvert de cades.
Cannet, Cannetum : cannaie, taillis de roseaux.
Castagnarède : châtaigneraie.
Corneidère, Cornarieta : bois de cornouillers.
Fenouillet, Fenouillède : lieu où le fenouil abonde.
Feouvède : fougeraie, lieu couvert de fougères.
Figueiret, Figaredum : plantation de figuiers.
Fraxinetum, Fraxineda : frênaie. Le terme Fraxinetum a plus particulièrement désigné au Moyen Age, le golfe de Saint Tropez, base d’opérations des Sarrasins (lire mon article sur le sujet ICI).
Garoupède : lieu planté de garou ou sainbois (espèce d’arbriseau).
Genebreda : lieu planté de genevriers.
Ginestet, Ginestedum : lieu où le genêt abonde.
Gourrède : plantation d’osiers.
Nogarède : noiseraie, lieu planté de noyers.
Oliverède : plantation d’oliviers.
Oumède, Olmeta : ormaie, lieu planté d’ormes.
Oinède, Pineta, Pinetum : pinède.
Pourraquède : lieu planté d’asphodèles.
Rourède, Rovoretum : chênaie.
Sanguinède : lieu couvert de cornouillers sanguins.
Suveret, Suveretum : bois de chênes lièges.
Tremoureda : bois de templiers.
Vernet, Vernède, Vernetum, Verneta : bois d’aulmes.
Vorzeda : lieu planté d’osiers noirs.
Il est à noter qu’à côté de la formation en EUTUM, on trouve une formation en – IER, IERE qui joue le même rôle : BOUISSIERE, CADENIERE, FENOUILLERE, GINESTIERE, etc…
Source : Revue culturelle provençale "Lou terraire" (Le terroir).
Après un arrêté anti-glyphosate et un budget participatif à l’environnement, Sceaux lance sa "charte de l’arbre" pour maintenir un patrimoine vert dans les espaces privés et publics.
La ville Sceaux a fait de l’environnement son cheval de bataille. Après avoir lancé la démarche "parlons ensemble de l’environnement", la commune des Hauts-de-Seine a pris plusieurs mesures qui ont fait du bruit : un arrêté anti-glyphosate, contesté depuis par le préfet du département, et le vote d’un budget participatif dédié à l’environnement. Dernière mesure en date, la création d’une "charte de l’arbre", adoptée en conseil municipal le 2 octobre dernier, explique Le Parisien.
Le texte prévoit de renforcer le patrimoine végétal de la ville en "impliquant tout le monde". Ainsi, Philippe Laurent souhaite qu’à chaque coupe d’arbre un autre soit replanté, que ce soit par la mairie ou par les habitants de la commune. "Contrairement à ce qu’on pense, la plupart des arbres sont situés sur des terrains privés, et il n’y a pas besoin de permis pour en abattre un, explique le maire de la commune au quotidien. Comme nous ne pouvons pas l’empêcher, nous mettons en place un accompagnement pour aider les propriétaires à gérer leur arbre ou à en implanter un".
Planter des "arbres majeurs"
Si de telles chartes existent déjà en France, celle de Sceaux a une particularité : elle offre une aide financière aux propriétaires et syndicats de copropriétés qui souhaitent planter un "arbre majeur" chez eux comme un tilleul, un boulot, un chêne ou même un sapin. La subvention est indexée sur le prix de l’arbre. La commune prend en charge jusqu’à 50% du prix d’achat alors que l’aide est plafonnée à 200 euros.
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Un véritable coup de pouce pour les particuliers qui souhaitent replanter des arbres. Par ailleurs, la charte n’oublie pas les habitants qui ne bénéficient pas d’un jardin et ne peuvent donc pas acheter de figuier et autres érables. Ainsi les locataires d’appartements ou de maisons sans espace vert pourront, eux aussi, bénéficier de ce coup de pouce, à condition de planter un arbre de leur choix dans le domaine public.