Cette nomenclature historique a été réalisée grâce au livre Statistique du département du Var, aux Rapports et délibérations du Conseil Général du Var 1841-1913, cartes d'état-major, cartes et nomenclatures actuelles.
Le département du Var est créé le 04/03/1790. La re-création du département des Alpes-Maritimes par le Traité de Turin du 24/03/1860 implique le rattachement de l'arrondissement de Grasse dans les Alpes-Maritimes. C'est depuis cette date que le fleuve côtier Var ne coule plus dans le département auquel il lui a donné le nom !
L'instruction du 19 ventôse an XI (11 mars 1803) émet le principe d'une nouvelle classification des routes établie par le Ministère de l'Intérieur entre 1803 et 1807.
On ne connaît pas de projet pour le département du Var en 1803. Aucun document ne nous est parvenu.
Dès 1813, le département crée 17 routes départementales (qui jadis englobait l'arrondissement de Grasse jusqu'en 1860). Des ordonnances royales sont venues compléter le réseau départemental portant à 22 le nombre de routes départementales en 1834. Lors de la réforme de 1836, le département a classé 14 chemins vicinaux de Grande Communication (Gc) (surnommés lignes), ainsi que des chemins vicinaux d'intérêt commun (Ic) qui sont des voies à la charge du département. En 1841, le département du Var comptabilisera pas moins de 30 chemins vicinaux de Grande Communication, qui passeront au nombre de 49 en 1852, 11 chemins d'intérêt commun étant créés en 1855, portés à 21 en 1860.
De grands bouleversements vont alors se produire dans le classement des chemins. En 1860, la création du nouveau département des Alpes Maritimes va entrainer le déclassement de toutes les routes de l'arrondissement de Grasse (4 RD, 13 Gc et 5 Ic), qui seront progressivement remplacées par de nouveaux chemins vicinaux. Puis la décision, en 1862, du Conseil Général de desservir toutes les stations des voies ferrées nouvellement construites par des routes départementales ou des chemins de grande communication va entrainer des classements et reclassements permanents d'Ic transformés en Gc, remplacés par de nouveaux itinéraires... Vers 1870, la situation des chemins vicinaux se stabilise et, entre 1873 et 1880, 13 nouvelles routes départementales seront classées à partir d'anciens chemins vicinaux. En 1881, le département compte 31 routes départementales.
En 1895, une réforme va déclasser les routes départementales en chemins vicinaux de grande communication, les RD 1 à 31 devenant les Gc 101 à 131 ; mais la réorganisation du classement chaotique des chemins vicinaux sera abandonnée. Depuis 1938, les chemins vicinaux de grande communication et les chemins vicinaux d'intérêt commun ont disparu au profit des chemins départementaux (qu'on appelle aussi routes départementales dans le langage courant), dont la numérotation est réorganisée à cette occasion.
Entre temps, la réforme des routes nationales des années 1930 a permis au département de léguer à l'État une grande partie des routes départementales. Mais depuis la loi de décentralisation vers les collectivités locales, le département se voit doté d'un réseau de routes plus étendu à entretenir suite aux réformes successives de 1972 et de 2005.
Classements de 1861 : Ic23 de la Valette au Revest
Classements de 1866 : Ic34 de Toulon au Revest
Classements de 1867 : Gc46 de Toulon à la Valette par le Revest
Situation à partir de 1881 : Gc46
Réforme de 1895 : Gc46
Réforme de 1938 :D46 et D846
Chemins de grande communication (Gc)
Chemins d'intérêt commun (Ic)