La chasse à la glu consiste à capturer des oiseaux à l’aide de tiges en bois enduites de colle pour qu’ils servent ensuite d’appâts. Une pratique “barbare” pour les défenseurs de la condition animale que Barbara Pompili s’était engagée à interdire le 17 juillet dernier, devant des associations de chasseurs.
L’hypothèse de la prorogation de cette pratique avait provoqué une levée de boucliers ces dernières semaines, y compris au sein de la majorité. Le député LREM de Paris Hugues Renson, ou encore Loïc Dombreval, président LREM du groupe d’étude parlementaire “Condition Animale”, étaient montés au créneau pour soutenir la ministre de la Transition écologique, déjà désavouée sur les néonicotinoïdes.
Ces méthodes non sélectives de chasse, interdites par une directive de 2009 sur la protection des oiseaux sauf dérogations, sont dénoncées depuis longtemps par les associations de protection des oiseaux et les écologistes. La France est le dernier pays d’Europe à l’autoriser dans cinq départements du sud-est (Alpes-de-Haute-Provence, Alpes-Maritimes, Bouches-du-Rhône, Var et Vaucluse).
À noter que les chasseurs ne repartent pas complètement bredouilles de l’Élysée. “Les quotas des autres chasses traditionnelles sont maintenus à leur niveau de l’an dernier”, indique encore la présidence.