Malgré l’intensification des battues organisées par les sociétés de chasse, les sangliers semblent ne plus avoir de limite.
Sangliers Photo VarMatin DR
Publié le 29 janvier 2021 à 10h02 Par B.G.
Il y a quelques semaines, pour tenter d’enrayer ce phénomène récurrent, le service agriculture et forêt de la préfecture avait adressé une note aux maires
Il y a quelques années, le stade de rugby Henri-Rippert, au Beausset, avait fait l’objet d’une cure de jouvence avec mise en place d’une toute nouvelle pelouse dont la croissance était suivie avec les yeux de Chimène par les responsables du Rugby club et du service des espaces verts.
Un beau matin d’août cependant, alors que les copieux arrosages nocturnes avaient fini par la transformer en épaisse et verdoyante moquette, quelle ne fut pas la stupeur du jardinier de service de la découvrir complètement dévastée. Un vrai champ de patates !
Les coupables ? Une harde de sangliers descendue du Beausset-vieux pendant la nuit pour se vautrer sur ce terrain imbibé d’eau et tenter d’y déterrer quelque nourriture.
Une catastrophe pour les rugbymen qui devaient reprendre leurs activités quelques jours plus tard. Il a fallu tout refaire...
Ce type de nuisances imputées aux divagations nocturnes des sangliers n’est pas rare. On peut aussi citer les dégâts infligés à l’agriculture, aux espaces publics des zones urbaines et péri-urbaines, aux jardins des collectivités et des particuliers... Sans compter les collisions, parfois très graves, avec les usagers de la route.
Il y a quelques semaines, pour tenter d’enrayer ce phénomène récurrent, le service agriculture et forêt de la préfecture avait adressé une note aux maires, complétée d’une plaquette destinée aux administrés qui disait en substance: "Malgré l’extension maximale des possibilités de chasse aux sangliers, notamment en période estivale, de nombreuses communes sont impactées par les problèmes aigus causés par la prolifération de ces bêtes en matière de sécurité, de santé publique et de dégâts occasionnés aux forêts, à l’agriculture et autres jardins."
Parmi les mesures recommandées : une interdiction formelle du nourrissage des sangliers dans le milieu naturel, urbain et péri-urbain ; le débroussaillement régulier des terrains pour éviter la constitution de zones refuges ; la protection des propriétés pour interdire toute pénétration intempestive (barrières solides, clôtures rigides, murs avec soubassements en béton...), etc.
Ils sont la bête noire des agriculteurs, mais aussi des particuliers : les sangliers ravagent cultures et jardins. Dans le sud de la France, ils sont de plus en plus nombreux. Alors pour les faire fuir sans leur faire de mal, la solution a été trouvée.
C'est en rentrant dans sa maison de vacances à Saint-Raphaël, après des mois d'absence, que Caroline n'a pu que constater les dégâts causés par les sangliers : "Le jardin, il est ravagé. En fait on n'a plus rien, il ne reste plus une plante, il ne reste que les cactus".
Désemparée, Caroline se tourne alors vers Jean-Pierre, de l'Office de prévention des feux de forêt qui, début juin va pulvériser, tout autour de la propriété, un produit miracle développé par un ami : "J'ai commencé à pulvériser, et depuis ça fait deux mois que les sangliers ne sont plus venus dans la propriété".
Cet ami, c'est Patrick Georget, gérant de la société Process Bien-être, qui a mis au point un répulsif 100 % naturel contre les animaux sauvages, à base de silice, transformée en talc : "Sur ce support, on est capable de manière physique, de transmettre des énergies ou des fréquences, qui vont déranger les sangliers. On va les déstabiliser, ils vont être dans un environnement qui leur correspond plus et à partir de ce moment-là, soit il va chez le voisin, dommage pour le voisin, soit il s'en va", explique Patrick Georget.
Ce produit, inodore et très bon marché, est sans danger pour l'homme ou pour les animaux domestiques. Un répulsif anti-moustiques est également à l'essai, en ce moment, en Camargue et, pour le moment, il tient toutes ses promesses.