Face à un nid "impressionnant", la semaine dernière au village du Revest-les-Eaux, le service technique a dû faire appel à un spécialiste.
"D’habitude, nous gérons les petits nids de guêpes et/ou de frelons. Mais là, on avait beau intervenir pour des guêpes dans ce petit trou du mur sous le toit d’un bâtiment municipal juste derrière la mairie, rien n’y faisait. C’était impressionnant. Il était vraiment difficile à localiser. Un autre nid de frelons était en hauteur dans un platane du village. Nous avons fait appel à ce spécialiste", précise Yannick Sannino, l’un des responsables du service technique qui s’éloigne du bâtiment lorsque l’entrepreneur Erwan Deninck monte sur le toit en combinaison de protection.
"La difficulté est que ce nid de guêpes a été construit par les insectes à l’intérieur, entre la cloison et le mur juste sous le toit du bâtiment. Je dois enlever des tuiles pour voir ce qui se passe. J’injecte une poudre homologuée qui va contaminer le nid pour ne plus que les insectes prolifèrent. Il faut atteindre le nid pour contaminer le plus de surface possible. Il y en avait des centaines et des centaines. Je reviendrai dans quelques jours pour constater l’évolution", explique le spécialiste agréé.
L’été n’a pas été de tout repos pour la profession : "J’ai été appelé au moins une fois par jour pour des nids de frelons et de guêpes. C’est le double d’activité par rapport à l’été passé. Une intervention d’un spécialiste agréé comme moi coûte en moyenne entre 90 et 150 euros" conclut le spécialiste.
Ces insectes nuisibles perturbent notre tranquillité, font peser sur nous la menace d'une crise sanitaire (incarnée notamment par le moustique tigre) mais aussi d'un anéantissement des palmiers méditerranéens - le charançon rouge se reconnaîtra dans cette description. Pour comprendre les rouages de la lutte engagée contre eux, Futura a interrogé Fabien Walicki, responsable du service de Lutte Contre les Nuisibles (LCN) pour la Communauté d'agglomération Var-Esterel-Méditerranée (Cavem).
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Ce qu'il faut retenir
Les moustiques occasionnent des nuisances au quotidien. Le moustique tigre, en particulier, fait planer le risque d'une crise sanitaire, bien qu'il soit sain sur notre territoire, car c'est un vecteur potentiel de maladies.
Les chenilles processionnaires du pin fragilisent ces arbres et le contact avec leurs poils urticants est dangereux pour l'Homme et les animaux.
Les charançons rouges infestent les palmiers du bassin méditerranéen et menacent de décimer cet important patrimoine végétal et touristique.
Le territoire de la Communauté d'agglomération Var-Esterel-Méditerranée (Cavem), concerné par ces trois nuisibles, a mis en place des plans de lutte, qui se veulent préventifs et respectueux de l'environnement.