Évoqué lors de la réunion du comité d’intérêt local, le projet de giratoire fait débat. Le Conseil départemental pourrait revoir le dossier.
Évoqué jeudi dernier lors du comité d’intérêt local du quartier Saint-Pierre - Vallée des Moulins, la création d’un giratoire au croisement de la RD846 avec la RD46 a fait débat.
Alors que le conseiller départemental Jean-Guy Di Giorgio a annoncé la programmation d’un giratoire, prévu au mieux pour 2021, l’affaire a pris un tout autre tournant. La secrétaire du CIL, Marie-Gabrielle Perugini, a lancé en direction de l’élu: "Vous feriez mieux de demander l’avis des gens du quartier. Vous verrez, ils sont tous contre."
Une remarque qui a provoqué une salve d’applaudissements dans l’auditoire.
Sur place, les avis sont partagés. Du côté des commerçants et riverains, la construction d’un rond-point ne semble pas poser problème. "C’est un croisement dangereux, admet Laura Fouque, pharmacienne. Il y a quelques accrochages légers. Cela peut permettre de sécuriser cet endroit."
Même son de cloche quelques mètres plus bas chez les San Giorgio. Le couple de boucher, qui habite à quelques rues, ne voit pas d’inconvénients: "Un rond-point ne gênera pas, c’est mieux qu’un feu. Au moins les gens seront forcés à s’arrêter et respecteront la priorité."
Autre commerçant, le boulanger Francesco Barresi, n’est pas convaincu: "Je pense que les bouchons seront toujours présents, expose-t-il dubitatif. Il est préférable de refaire les trottoirs ou des passages piétons."
C’est la ligne que tient le président du CIL local, Jean-Claude Bellone, fermement opposé à ce projet lancé par le Conseil départemental. "Pour que le rond-point soit efficace, il doit être suffisamment large, explique-t-il. Ici, il n’y a pas la place! Peu de personnes prennent la route qui mène au Revest. C’est un rond-point inutile".
La question d’une expropriation ainsi que la réduction des emplacements de stationnement fait aussi grincer des dents. "L’agrandissement des trottoirs dans cette zone et les places de parking doivent être prioritaires à ce sujet, insiste-t-il. Cela ne résoudra pas tous les problèmes, il faut voir plus loin."
Conséquence de cette réaction, le sujet sera à nouveau abordé en Conseil départemental.