Alors que le gouvernement appelle les Français à la sobriété énergétique, l’opposition municipale du Revest, par le biais de Marie-Hélène Taillard, a interrogé la majorité sur "la tenue d’un débat autour de cette question. Nous souhaitons que la commune soit exemplaire dans ce domaine, avec des mesures à prendre pour économiser l’eau et l’énergie et ne pas laisser les habitants seuls porter le poids de ces économies."
Et l’élue d’opposition de lister un certain nombre de propositions: "Réduire la consommation en limitant l’éclairage de nuit, installer des panneaux photovoltaïques sur les bâtiments publics, revégétaliser les cours d’écoles et les espaces publics au cœur du village, augmenter le télétravail", ou encore réutiliser l’eau des sources du Revest pour l’arrosage et l’entretien des espaces.
"Nous n’avons attendu ni la guerre en Ukraine, ni votre intervention pour mettre en place des mesures, a rétorqué le maire de la commune, Ange Musso. Elles existent déjà, ou sont en cours de réalisation. En ce qui me concerne, Le Revest est une ville très apaisée ".
Jean-Philippe Feraud, chef de file de l’opposition, a renchéri sur le sujet: "Aucune amélioration ne peut être menée selon vous? Sur l’éclairage public, il y a d’autres solutions, comme l’étude de l’extinction à certaines heures dans des quartiers".
Alors que certaines communes ont fait le choix d’éteindre les rues de nuit pour faire face à la hausse du prix de l’électricité, le premier édile du Revest, lui, a affirmé sa position: "Tant que je serais maire, je n’éteindrais pas l’éclairage public. Je ne suis pas prêt à tout sacrifier au nom de l’urgence climatique. Et ce, même si le président de la métropole me l’imposait. Ce qu’il ne fera pas, puisqu’il a le même avis que moi. Il est question de la sécurité de nos concitoyens.
"L’occasion de clore le débat "une dernière fois puisque je ne répondrai plus à la question à l’avenir ", conclut Ange Musso.
Tarif des repas à la cantine: "Il n’y a pas de débat, aucune hausse n’est prévue. Nous avons l’habitude de prendre la décision en décembre, pour appliquer le tarif au 1 janvier. Nous ferons la même chose cette année. Je proposerais de ne pas changer le tarif le plus bas ", précise le maire.
Éteindre le chauffage: " Il est hors de question de le faire dans les écoles et les bâtiments destinés à accueillir la jeunesse ", annonce Ange Musso.
Remboursement du déplacement du maire: la délibération portait sur le déplacement du 29 août du premier magistrat, invité à l’Élysée par le président de la République.
"Il s’agissait d’inviter les candidats malheureux aux législatives. Ce n’est pas au Revestois de financer la câlinothérapie du Président. On ne participera pas à cette mascarade ", a réagi Jean-Philippe Feraud, dont le groupe a voté contre. "Ce n’était pas de la câlinothérapie. J’ai été invité pour parler de la commune et défendre ses intérêts ", s’est défendu le maire.
Quinze logements sociaux de type T2, T3 et T4 au lieu-dit La Gardanne, chemin du Val Dardennes: tel est le projet de construction dans les mains du bailleur social privé, la société anonyme d’HLM, SFHE, Société française des habitations économiques, basée à Aix-en-Provence.
Les élus ont donné le feu vert au maire pour signer le deuxième avenant à la convention afin de reprogrammer le planning de l’opération ainsi que l’échéancier des versements de la commune.
La participation financière de la commune s’élève à un montant de 180.000 euros. Quatre logements sont apportés au contingent de la commune: un T2, 2 T3 et un T4.
"La commune a pour ces quatre logements, la possibilité de proposer trois candidats par logement en fonction des critères. Ils seront proposés à la commission, la première réunion devrait avoir lieu avant le 14 juillet", a expliqué le maire.
Jean-Philippe Féraud, conseiller municipal d’opposition a demandé si toutes les demandes faites des Revestois avaient été transmises.
"Nous avons aujourd’hui réussi à transmettre tous ceux pour le renouvellement 2019 et 2020", a répondu le maire.
L’élu de l’opposition s’est alors interrogé si les Revestois concernés avaient été informés. "Les personnes qui sont en recherche de logement social font la démarche. Ceux qui ne la font pas ne sont pas vraiment dans le besoin", a rétorqué le maire.
"On se chargera nous de faire de la publicité", a commenté Jean-Philippe Féraud. A propos, des logements du parc communal, le conseiller municipal d’opposition a demandé "l’instauration d’une commission municipale pour ces logements qui nous appartiennent au fur et à mesure du renouvellement afin que l’on soit tous dans la plus grande transparence pour l’attribution de logements sociaux."
"Tous sont occupés. Lorsqu’ils ne le seront plus, nous aviserons. Vous voulez faire de la politique politicienne. Nous les attribuons à des gens qui rentrent dans les critères, le CCAS donne un avis avec mon adjoint", a commenté le maire.
"Donc vouloir de la transparence, c’est faire de la politique politicienne. Nous notons", a conclu le conseiller municipal de l’opposition.
par Catherine Pontone Mis à jour le 01/07/2020 à 18:20 Publié le 01/07/2020 à 18:12
Lundi soir, le conseil municipal a donné son feu vert à un forage d’essai. S’il est bien productif, il pourrait subvenir à une grande partie de la consommation d’eau de la métropole.
Le dernier conseil avant la trêve estivale a porté son attention, lundi soir, sur deux interventions importantes concernant l’alimentation en eau de la commune, donc de la métropole.
Les élus ont donné leur feu vert au maire, Ange Musso pour signer une convention autorisant la Société des eaux de Toulon à réaliser un forage d’essai de 450 m de profondeur sur une parcelle située sur le territoire revestois et mise à disposition à titre gratuit.
Ce forage est l’un des deux forages d’essais ajoutés aux trois sondages de reconnaissance dans la vallée du Las amont, non soumis à étude d’impact, et appelés à être réalisés à partir de la rentrée de septembre.
"La métropole est essentiellement alimentée au niveau de ses réserves par le barrage de Carcès, celui de Dardennes, quelques sources, et le Canal de Provence qui vient en supplément. L’idée est de faire en sorte que la métropole ne manque pas d’eau et de se rendre autonome, a commenté le maire, Ange Musso. À la suite de recherches faites par des hydrogéologues, il s’est avéré qu’il existe une zone à 450 mètres de profondeur qui nous permettrait, si les forages étaient concluants, de fournir quasiment 80% de l’eau de la métropole."
Sur trois forages tests, deux sont sur des parcelles privées, et une sur un terrain communal du Revest.
Les travaux étalés sur une durée de six mois se dérouleront en trois phases: le sondage de reconnaissance, les forages d’essai pour les deux sondages les plus prometteurs a priori un mois avant les essais de pompage sur une durée d’un mois.
"Le forage d’essai sera équipé de façon optimale de façon à éviter tout excès de turbidité pour cause de mobilisation de particules fines présentes dans l’extrados du forage", est-il précisé dans la convention.
Par ailleurs, "les essais de pompage par palier et de longue durée s’accompagneront d’un suivi." "Si ces forages s’avèrent concluants, l’intérêt, selon l’avis d’experts, est que cela permettrait de préserver le débit réservé de la rivière du Las", s’est avancé Marie-Hélène Taillard, conseillère municipale d’opposition du groupe "Le Revest une alternative de démocratie."
"Non, lui a répondu le maire. Le débit réservé du Las sera intégré dans la nouvelle délégation de service public qui concerne les villes de Toulon, Le Revest, La Valette, Le Pradet et est obligatoire."
Sondages: 4 pistes
À l’issue des travaux qui vont durer six mois, quatre cas de figure peuvent se présenter:
Le forage est productif et exploitable à des débits importants. La Métropole aurait alors comme solution d’acquérir le périmètre de protection immédiat.
Le forage est sec: "Il est rebouché par l’entreprise et comblé par des techniques appropriées permettant de garantir l’absence de circulation d’eau entre les différentes nappes souterraines".
Le forage est très peu productif et non exploitable: conservé, il sera transformé en forage non exploité utilisé uniquement pour mesurer les variations de hauteur d’eau dans l’aquifère (nappe d’eau souterraine contenue dans un sol ou une roche réservoir originellement poreuse).
Le forage est peu productif mais exploitable à des fins agricoles: il peut être rétrocédé au propriétaire, la commune du Revest, une estimation des coûts d’équipement et d’entretien du forage sera fourni au propriétaire.
"Est-ce qu’on pourra en bénéficier sur notre jardin?", s’est interrogé Jean-Philippe Féraud, conseiller municipal d’opposition "Le Revest, une alternative de démocratie". "Nous avons déjà un forage à 60 mètres de profondeur", a nuancé Ange Musso.
Des travaux d'élargissement de l'évacuateur de crue du barrage de Dardennes vont être entrepris par la Métropole Toulon Provence méditerranée. Cette intervention, qui permettra "d'élargir le déversoir afin que le barrage ne déborde pas", a précisé le maire, nécessite de créer une voir de deserte provisoire de la zone artisanale "La Colombe" sur la parcelle appartenant au domaine privé de la commune, dite AH 45.
La parcelle dite AH 46 servira à élargir le déversoir. Durant les travaux, il est prévu, dans un premier temps, une convention d'occupation précaire consentie à la Métropole Toulon provence Méditerranée sur des parcelles revestoises. "Ensuite, si la métropole en a besoin, peut-être viendra-t-on à leur céder. Mais pour l'instant, il s'agit d'une convention de mise à disposition précaire", a précisé le maire, Ange Musso.