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L'Algérie de Camus avec José Lenzini - 6 janvier 2023 au Cercle - Café Culture
Thu 5 Jan - 11:11

Café culture 6 janvier 2023 - Camus - Lenzini

Pour démarrer l'année en beauté, c'est Albert Camus, prix Nobel de littérature qui s'invite au Café Culture au Cercle du village, à droite de l'église.

  • De Mondovi au "quartier pauvre",de la rue Michelet à Tipaza, du grand collège à Sétif et du cimetière El Kettar à Djemila…
  • Nous vous proposons une balade sur les pas de Camus dans cette Algérie qui aura marqué aussi bien son adolescence et la découverte d’une morale qui restera sienne tout au long de sa vie marquée par l’écriture, le théâtre, le journalisme. L’ensemble sous fond d’engagement et de révolte, dans une conscience (souvent prémonitoire) de l’Histoire, des défis, des conflits à venir. De ce quotidien qui est le nôtre…
  • L’Algérie et Camus ne peuvent être dissociés. Nous verrons en partie pourquoi…
Café-Culture Camus José-Lenzini
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"Je suis devenu spécialiste de Camus malgré moi", confie le journaliste et écrivain José Lenzini - Var-Matin
Mon 4 Apr - 17:44

José Lenzini travaille et écrit sur Albert Camus depuis près de 50 ans. Installé au Broussan, le journaliste et écrivain, né en Algérie, est un infatigable partageur de connaissances.

Publié le 04 avril 2022 à 09h00 Par Michael Martinez

Camus. José Lenzini en revient toujours à Albert Camus ainsi qu’à l’Algérie où, comme lui, il a grandi. C’est presque sur un malentendu qu’il lui a consacré un premier livre voilà presque 50 ans. Cinq autres suivront. Arrivé à Toulon après la guerre d’Algérie, installé au Broussan, José Lenzini a été journaliste à Var-matin, correspondant au Monde ou encore enseignant à l’école de journalisme de Marseille. Auteur de plus d’une vingtaine d’ouvrages, il continue à écrire. Il anime aussi des conférences et tables rondes, notamment sur Camus, bien sûr. Il sera à Hyères mercredi avec le psychiatre Boris Cyrulnik et le journaliste Eric Fottorino (1).

José Lenzini - Photo Valérie Le ParcJosé Lenzini - Photo Valérie Le Parc

Comment a débuté votre rencontre avec Camus?
En 1974-75, je suis un bon pied-noir et, arrivé de l’autre côté, je me dis: Comment on en est arrivés là? J’ai alors zéro conscience politique, mais je me dis qu’il faut trouver un responsable. Je me mets en tête que Camus est la conscience morale qui ne nous a pas alertés. Je téléphone à un éditeur et lui dis: "Je voudrais vous faire un bouquin Sous le soleil de Camus ". Il me répond: "On peut faire L’Algérie de Camus". Là, le stress. J’ai loupé trois fois le BEPC, je n’avais jamais lu Camus. Je m’achète deux- trois livres sur Camus, je les pille, je fais un montage et lui envoie... Il me dit: "Pourquoi pas". Ce bouquin est apprécié, car il est fait par un fou qui ne connaît rien de Camus et qui le découvre. Vous le savez comme moi: dans le journalisme, c’est cela qui est bon, découvrir et donner à partager à l’autre.

Cette rencontre...
Elle est décisionnelle pour moi. Je découvre quelqu’un qui a alerté (sur la situation en Algérie, Ndlr), qui était une conscience (...).

Et vous avez enchaîné les livres...
On n’en parlait pas beaucoup à l’époque. J’ai ensuite fait une petite biographie... J’en suis au sixième, avec une BD. Je suis devenu malgré moi un spécialiste, mais les Camusiens ne m’aiment pas. J’ai une grande admiration pour Camus, mais j’ose ne pas faire la statue du commandeur.

Vous en préparez un autre ?
Un essai. Le sujet est: Camus et la prémonition du terrorisme. Le terrorisme d’État et individuel. J’attaque le livre par une référence à une pièce, L’État de siège. Tu changes le personnage central par Poutine et on est en plein dedans. Les prémonitions qu’il a eues... Camus a été ma psychanalyse.

Pourquoi ?
Je suis toujours dans la nostalgie, le passé, l’Algérie. Il m’a aidé à entrer dans l’histoire d’une autre manière.

Hasard de notre entretien, aujourd’hui est la date anniversaire des accords d’Évian, le 18 mars 1962...
Il y a cette superbe phrase de Jean Ferrat: "Nul ne guérit jamais de son enfance." Un proverbe arabe dit aussi: "Le passé est mort." Je ne fais pas outrage au passé, je ne tire pas un rideau, mais j’ai envie de voir le futur, un monde plus ouvert, moins raciste... et, en même temps, je comprends les pieds-noirs de mon âge qui ne comprennent pas cet exil. Ils le comprennent d’autant moins qu’ils ont peur de retourner en Algérie. Ils sont sur un paradis perdus. Camus parle de l’exil et du royaume. Nous, c’est le contraire. On a eu le royaume et l’exil. (...) On idéalise aujourd’hui. Ce pays n’existe plus.

Le thème de la table ronde mercredi est: "Savoir dire non, ou désir de se soumettre" (1). Un sujet qui résonne dans l’actualité...
On avait choisi ce thème car on a fait (avec Boris Cyrulnik, Nldr) un bouquin sur Chérif Mécheri. C’est un préfet français originaire d’Algérie. Sous l’Occupation, il donne l’impression de travailler pour Pétain, alors qu’il renseigne la Résistance. Tout de suite après, arrive la guerre d’Algérie. Il a deux frères qui sont au FLN (Front de libération nationale, Ndlr). Il choisit la France. Il a choisi son camp. Avec Poutine, on est en plein dedans. On voit le courage extraordinaire du peuple ukrainien.

Vous avez écrit sur Camus, Mouloud Feraoun, Aurélie Picard, Germain Nouveau... Comment choisissez-vous vos sujets ?
Chaque bouquin a son histoire. Germain Nouveau, c’est grâce à Lorenzini (Patrick, ancien journaliste de Var-matin, Ndlr), qui a écrit sur lui. C’est un poète varois. Il a été compagnon de Rimbaud et Verlaine. C’est dingue de n’avoir jamais rien fait sur lui. Ce n’est pas le poète qui m’intéresse, mais l’individu. Il me faut des personnages.

James Dean aussi...
Quand j’avais 18 piges, on était fous de James Dean. Dès qu’on achetait un jean et un blouson rouge, nous étions James Dean. Et puis, il y avait La fureur de vivre (1955). Quand il bouscule son père, c’est tout l’ordre établi qu’il bouscule. James Dean a un côté tragique. Il t’arrache les tripes... Je crois que tous ont un côté angoissé...

Vos personnages ?
Oui. Jules Roy, le préfet Mécheri, Camus... Ce sont des gens dont l’angoisse va servir de moteur. Peut-être que je me mets en miroir de ces gens-là?

Le journalisme, l’enseignement, les livres... Il y a une envie viscérale de transmettre, de partager?
Totalement. Le vrai journaliste, c’est celui qui a fouillé dans les tiroirs de sa grand-mère. Je veux dire par là qu’il faut de la curiosité. Et c’est le seul métier au monde où on est payé pour apprendre et pour partager, c’est merveilleux! Camus disait du journalisme: "C’est l’historien de l’instant."

Mon travail de journaliste, c’est de donner à voir, à entendre, à comprendre.

(1)- Mercredi 6 avril 2022 15h, au Forum du Casino, (av. Ambroise Thomas, Hyères). Entrée libre sur réservation : https:/www.hyeres.fr

Coups de cœur et petits secrets

Où emmenez-vous quelqu’un qui vient chez nous pour la première fois ?
J’adore, quand il fait beau, prendre la navette maritime au départ de Toulon pour aller à Saint-Mandrier. Il y a un paysage tout le long magnifique, les forts, les plages, les maisons mauresques.... Et on arrive à Saint-Mandrier, c’est un petit Saint-Tropez, mais sans ce côté bling-bling. C’est merveilleux.

Quelle adresse "secrète" ne gardez-vous que pour vos amis ?
L’auberge du Broussan. C’est encore une auberge où on mange très bien et on est dans un village.

Quelle odeur évoque le mieux notre territoire ?
Mes odeurs évoquent plutôt mon territoire d’avant (l’Algérie), mais si je pense à une odeur commune, c’est l’odeur du jasmin. Elle me ramène aux fleurs d’oranger. J’ai l’impression qu’elle habille le territoire comme l’encens habillait mon univers quand j’étais enfant de chœur avec l’encensoir.

S’il fallait changer une chose ici ?
Un sentiment de rejet, de haine que l’on retrouve de plus en plus dans le Sud. Qui se lève de Toulon, se lève de la raison. Qui se lève du racisme, reste à Toulon... J’aimerais que l’on réserve un accueil à tous les gens qui sont en exil.

Ça reste entre nous

Qu’est-ce qui vous met de bonne humeur le matin?
Un verre d’eau pour chasser les cauchemars de la nuit et un café très serré.

Et de mauvaise humeur?
Un mauvais café...

Algérie Camus José-Lenzini livre
https://www.varmatin.com/litterature/je-suis-devenu-specialiste-de-camus-malgre-moi-confie-le-journaliste-et-ecrivain-jose-lenzini-757874

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