Depuis ce lundi 3 septembre, le fleuve du Las, à Toulon, a été nettoyé des boues du béal de Dardennes. L’entreprise qui avait rejeté cette pollution nettoie actuellement le site, notamment l’antique canal d’irrigation qui descend du Revest.
Des pelles, des seaux, quelques marches pour rejoindre le camion et des tonnes de boue à évacuer... C’est l’équation face à laquelle se retrouvent les salariés de l’entreprise qui vient de curer le béal de Dardennes au pied du Revest.
Le 26 août dernier, nous évoquions le coup de gueule de Philippe Maurel, un amoureux de la rivière du Las. Il dénonçait le fait qu’en curant le béal (un historique canal d’irrigation courant du Revest à Toulon), l’entreprise chargée du chantier par la mairie de Toulon avait laissé s’échapper vers la rivière du Las des tonnes de boues.
Une catastrophe, selon lui, pour la vie aquatique. D’autant plus qu’en plein été, le faible débit de la rivière ne permet pas l’évacuation. A la clé, des eaux troubles et une "cimentation du fond".
Alertée, la mairie de Toulon avait fait cesser les travaux sur le champ. Depuis, elle a exigé de l’entreprise une remise en état des lieux. En clair: elle doit extraire toutes les boues qui se sont déposées dans le fond du Las.
Une tache qu’elle doit réaliser manuellement pour troubler le moins possible l’eau en aval.
Selon les éléments qu’il a été possible de recueillir, l’entreprise assure que l’écrasante majorité des boues extraites du béal a été transportée à la décharge et que les résidus qui se sont échappés étaient incontournables.
Une entreprise nettoie un fleuve côtier et provoque une pollution à la boue
Une opération de nettoyage de l’antique canal a fait glisser vers le fleuve côtier du Las une grande quantité de vase. La vie aquatique est impactée selon les Amis de l’environnement.
Philippe Maurel ne décolère pas. Passionné depuis des années par la vie du Las, à laquelle il a consacré des ouvrages et des films, il vient de constater que le fragile cours d’eau qui dévale du Revest vers la mer vient de subir une nouvelle attaque.
"Une catastrophe"
Une importante quantité de vase vient, en effet, de rejoindre le lit du fleuve à hauteur du hameau de Dardennes.Une "catastrophe" selon lui pour la vie aquatique et en particulier les invertébrés qui peuplent le fond de l’eau… et forment un des premiers maillons de la chaîne alimentaire...