Le vaste chantier d’aménagement de l’ouvrage centenaire au Revest, qui doit durer près de deux ans, vient de débuter. L’occasion de revenir sur quelques questions utiles.
Publié le 08 octobre 2020 à 13h39 Par Fanny Roca
Le vaste chantier d’aménagement de l’ouvrage centenaire au Revest, qui doit durer près de deux ans, vient de débuter. L’occasion de revenir sur quelques questions utiles.
Décidée en 1909 suite à l’accroissement des besoins en eau de Toulon, la construction du barrage de Dardennes sur le haut du lit du Las est intervenue en 1912.
Pour une mise en service de cet ouvrage de plus de 35m de haut, 154m de long et d’une capacité d’environ un million de m3, au printemps 1913.
Propriété de la métropole Toulon Provence Méditerranée depuis le transfert de la compétence "eau potable" en 2018, le barrage, qui absorbe notamment les eaux de la source du Ragas, a pour "mission" principale d’alimenter en eau potable environ 40% de la ville de Toulon, et notamment ses quartiers ouest, ainsi qu’une partie d’Ollioules et le village du Revest.
Comment est-il contrôlé?
Équipé de capteurs reliés non-stop à la télésurveillance, le barrage du Revest fait l’objet d’un contrôle étroit et régulier.
Comme son exploitation, l’entretien et la surveillance du barrage sont assurés par le délégataire Veolia. Qui organise donc une "visite d’auscultation", comme chez le médecin, deux fois par mois.
En parallèle, TPM, l’assistant de maîtrise d’ouvrage, la Société du Canal de Provence et Veolia diligentent une "visite approfondie" une fois par an.
Enfin, les services de l’État, par l’intermédiaire de la Dreal (direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), effectuent également une visite de contrôle une fois par an.
Réclamés par deux fois par le service de contrôle, l’Irstea (Institut national de recherche en sciences et technologies pour l’environnement et l’agriculture), en juillet 2011 puis en septembre 2019, ces travaux d’une importance conséquente, répondent à une nécessité de conforter cet ouvrage plus que centenaire, augmenter sa capacité d’évacuation et rénover les équipements mécaniques.
Et prennent encore une autre dimension à la lumière des récents événements dramatiques survenus il y a quelques jours dans l’arrière-pays niçois...
"En cette période de changement climatique, indique ainsi Hubert Falco, des épisodes de précipitations de plus en plus intenses, voire extrêmes, sont à prévoir pour les années à venir. On fait de la surveillance, mais nous avons le devoir, avec ces violents événements, d’anticiper ces crues exceptionnelles et d’adapter le barrage."
Outre la modification du plan de circulation, "établi en concertation avec le maire du Revest et limitant au maximum les désagréments pour la population", Hubert Falco assure que ce chantier n’aura "aucun impact" sur les usagers, l’usine d’eau potable continuant à fonctionner.
Que ce soit sur l’approvisionnement en eau, puisque "si pour une raison ou une autre il fallait stopper l’alimentation du barrage de Dardennes, la Métropole est reliée au Canal de Provence. Et le Canal de Provence, il suffit d’ouvrir le robinet. Certes, sous le robinet, il y a le compteur. Mais dans tous les cas, il n’y a aucun risque de problème d’eau sur le territoire".
Ou en ce qui concerne la facture des particuliers: "Il n’y aura aucune conséquence sur le prix du m3, confirme ainsi le président de TPM. ça rentre dans le budget d’investissement de la métropole".
Non, répondent d’une seule voix Hubert Falco et Ange Musso. "Les études qui ont été faites depuis plus d’un an prévoient de faire les travaux en l’état", indique le président de TPM.
"Après, pour travailler dans l’évacuateur de crue, il est bien évident qu’il ne faudra pas qu’il soit plein", poursuit le maire du Revest.
"Quoi qu’il arrive, il va falloir être très prudent pendant les travaux, sachant que la nuit des intempéries, le barrage s’est rempli en quelques heures. Il est bien évident que l’on ne pourra pas garder une capacité complète pendant les deux ans de travaux."
"De toute façon, ce n’est pas nous qui décidons, termine Hubert Falco. Il y a des spécialistes qui régulent. Mais encore une fois, même si le barrage avait besoin d’être vidé, cela n’aura aucun impact sur l’approvisionnement en eau du territoire."
Les travaux, qui devraient durer entre un an et demi et deux ans pour un coût total estimé à 9 millions d’euros, à la charge de TPM, se dérouleront en deux phases.
La première phase prévoit l’élargissement de l’évacuateur de crue existant situé en rive droite de l’ouvrage et se terminant dans le Las, afin d’améliorer sa capacité et permettre l’évacuation d’une crue exceptionnelle.
Il passera ainsi d’une capacité d’évacuation de 110 m3/seconde à 240 m3/seconde.
Ces travaux consisteront en la démolition de 14.500 m3 de rochers, la création d’un nouvel évacuateur en béton armé et la réalisation de trois ouvrages d’art : un pont passerelle et deux ouvrages cadres.
Cette phase correspond aux travaux de confortement du pied du barrage afin d’améliorer la résistance de l’ouvrage, à l’aide d’un remblai poids aval sur une hauteur de 17m.
Ce remblai - pour lequel seront réutilisés les gravats de la phase 1 qui seront stockés, en attendant, sur le site de la carrière du Revest, a priori - sera habillé d’une "carapace" en blocs de pierres.
Il est ainsi conçu pour résister aux pluies diluviennes et, en cas d’événement extrême, à une crue de 400m3/seconde, soit une lame d’eau d’un mètre au-dessus de la crête du barrage.
Lors de cette phase, une microcentrale hydro-électrique sera également créée, permettant de produire de l’électricité à partir du flux d’eau qui alimente l’usine d’eau potable du barrage.
Les kilowatts produits seront réinjectés dans le réseau ERDF.
par Catherine Pontone Mis à jour le 01/07/2020 à 18:20 Publié le 01/07/2020 à 18:12
Lundi soir, le conseil municipal a donné son feu vert à un forage d’essai. S’il est bien productif, il pourrait subvenir à une grande partie de la consommation d’eau de la métropole.
Le dernier conseil avant la trêve estivale a porté son attention, lundi soir, sur deux interventions importantes concernant l’alimentation en eau de la commune, donc de la métropole.
Les élus ont donné leur feu vert au maire, Ange Musso pour signer une convention autorisant la Société des eaux de Toulon à réaliser un forage d’essai de 450 m de profondeur sur une parcelle située sur le territoire revestois et mise à disposition à titre gratuit.
Ce forage est l’un des deux forages d’essais ajoutés aux trois sondages de reconnaissance dans la vallée du Las amont, non soumis à étude d’impact, et appelés à être réalisés à partir de la rentrée de septembre.
"La métropole est essentiellement alimentée au niveau de ses réserves par le barrage de Carcès, celui de Dardennes, quelques sources, et le Canal de Provence qui vient en supplément. L’idée est de faire en sorte que la métropole ne manque pas d’eau et de se rendre autonome, a commenté le maire, Ange Musso. À la suite de recherches faites par des hydrogéologues, il s’est avéré qu’il existe une zone à 450 mètres de profondeur qui nous permettrait, si les forages étaient concluants, de fournir quasiment 80% de l’eau de la métropole."
Sur trois forages tests, deux sont sur des parcelles privées, et une sur un terrain communal du Revest.
Les travaux étalés sur une durée de six mois se dérouleront en trois phases: le sondage de reconnaissance, les forages d’essai pour les deux sondages les plus prometteurs a priori un mois avant les essais de pompage sur une durée d’un mois.
"Le forage d’essai sera équipé de façon optimale de façon à éviter tout excès de turbidité pour cause de mobilisation de particules fines présentes dans l’extrados du forage", est-il précisé dans la convention.
Par ailleurs, "les essais de pompage par palier et de longue durée s’accompagneront d’un suivi." "Si ces forages s’avèrent concluants, l’intérêt, selon l’avis d’experts, est que cela permettrait de préserver le débit réservé de la rivière du Las", s’est avancé Marie-Hélène Taillard, conseillère municipale d’opposition du groupe "Le Revest une alternative de démocratie."
"Non, lui a répondu le maire. Le débit réservé du Las sera intégré dans la nouvelle délégation de service public qui concerne les villes de Toulon, Le Revest, La Valette, Le Pradet et est obligatoire."
Sondages: 4 pistes
À l’issue des travaux qui vont durer six mois, quatre cas de figure peuvent se présenter:
Le forage est productif et exploitable à des débits importants. La Métropole aurait alors comme solution d’acquérir le périmètre de protection immédiat.
Le forage est sec: "Il est rebouché par l’entreprise et comblé par des techniques appropriées permettant de garantir l’absence de circulation d’eau entre les différentes nappes souterraines".
Le forage est très peu productif et non exploitable: conservé, il sera transformé en forage non exploité utilisé uniquement pour mesurer les variations de hauteur d’eau dans l’aquifère (nappe d’eau souterraine contenue dans un sol ou une roche réservoir originellement poreuse).
Le forage est peu productif mais exploitable à des fins agricoles: il peut être rétrocédé au propriétaire, la commune du Revest, une estimation des coûts d’équipement et d’entretien du forage sera fourni au propriétaire.
"Est-ce qu’on pourra en bénéficier sur notre jardin?", s’est interrogé Jean-Philippe Féraud, conseiller municipal d’opposition "Le Revest, une alternative de démocratie". "Nous avons déjà un forage à 60 mètres de profondeur", a nuancé Ange Musso.
Des travaux d'élargissement de l'évacuateur de crue du barrage de Dardennes vont être entrepris par la Métropole Toulon Provence méditerranée. Cette intervention, qui permettra "d'élargir le déversoir afin que le barrage ne déborde pas", a précisé le maire, nécessite de créer une voir de deserte provisoire de la zone artisanale "La Colombe" sur la parcelle appartenant au domaine privé de la commune, dite AH 45.
La parcelle dite AH 46 servira à élargir le déversoir. Durant les travaux, il est prévu, dans un premier temps, une convention d'occupation précaire consentie à la Métropole Toulon provence Méditerranée sur des parcelles revestoises. "Ensuite, si la métropole en a besoin, peut-être viendra-t-on à leur céder. Mais pour l'instant, il s'agit d'une convention de mise à disposition précaire", a précisé le maire, Ange Musso.
Bien avant le barrage qui a plus de cent ans, nos artistes célébraient nos ponts du Colombier.
Le chemin du Revest à La Valette passait là, tournait à gauche au chemin de la Foux et par une large boucle descendait doucement vers les deux ponts. On discerne encore, en période de basses eaux, le tracé du chemin bordé de murets - où aboutissaient aussi des drailles de transhumance. Le chemin s'enfonce alors dans l'eau, entre les cercles des cerisiers fantômes pour aller à la rencontre de la Dame du Lac, sans doute.
Le bitume aujourd'hui recouvre les deux ponts accolés. Le pont à une arche, on le dit pont romain, mais il n'a pas cette antiquité. Au XVIIe siècle, il figure aux archives du Revest sous le vocable de Pont du Colombier et l'on peut le dater de la fin du moyen-âge (XVe siècle). Le pont à deux arches usurpe lui aussi son appellation de pont médiéval, puisqu'il date de 1826. Le 9 juillet 1826, le Sieur Artigue, propriétaire du moulin à huile situé sur le territoire de la commune, forme une demande auprès du Conseil du Revest, pour être autorisé à construire à ses frais un pont sur la rivière au quartier du Colombier :
"L'usage en sera réservé à tous les habitants et propriétaires de la commune qui pourront passer sur ce pont avec leurs bêtes, charrettes et autres, nécessaires au transport des denrées, ainsi que les fumiers et tout ce qui servira à l'agriculture, sans être tenu de rien envers le Sieur Artigue, qui deviendra propriétaire de ce pont."
En toute saison, même au cœur de l'été le plus sec, une végétation luxuriante offre à nos deux ponts un cadre bucolique qui inspire les peintres. George Sand, l'avait visité avec son fils, elle écrivait en 1861 :
Nous arrivons par ce chemin au petit pont double, couvert de lierre, que Maurice a dessiné.
Decaris, Collignon, Cauvin l'ont célébré aussi. Sur les plus anciennes images, on voit encore le moulin du Colombier, parfois avec le berger et ses moutons.
Les ponts du Colombier
Mais ça, c'était avant. Le confortement du barrage, qui s'annonce pour 20 mois de travaux, engendrera le passage d'engins et de camions que nos ponts n'ont encore jamais supporté, ni en poids ni en nombre. Anticipation ou prémonition, préparons nous au pire, à la disparition de nos ponts du Colombier, qui auraient au moins mérité l'inscription au patrimoine mondial de l'UNESCO. "Tous les ponts étaient maudits", chante Philippe Lavil. Et les nôtres aussi.
Mais trêve de nostalgie, faisons foin de pensées rétrogrades. Regardons en face un avenir lumineux. Le Revest va entrer de plain pied dans le monde moderne (même si c'est au détriment de ses ponts séculaires). Après les LED qui illuminent nos nuits, le mobilier urbain ultra-tendance et la fiiiiiiibre qui amène le monde entier jusqu'au sein de nos bastidons, c'est quasi une bretelle d'autoroute qui nous mènera à la Valette par la route du barrage. On peut bien y sacrifier nos misérables petits ponts de pierre.
Mais quoi ? qu'entends-je ? Au lieu d'élargir notre débouché oriental, il serait prévu, au contraire, de réduire à une seule voie le passage au droit de la cascade de la surverse ... Les Revestois, sur ce coup-là encaissent une double peine. Et la ville de Toulon non contente d'avoir détourné notre eau depuis des siècles, va pour conforter sa propriété si vilainement acquise (selon notre point de vue, bien sûr) nous enclaver un peu plus pour que l'on mérite bien notre toponyme de voie sans issue (Revest) et se gausser encore des fioritures (les Eaux) dont il a osé se parer bien qu'il en soit dépossédé.
Nota : Soyons précis et rigoureux : en janvier 2018, a été transférée à la métropole Toulon Provence Méditerranée la compétence "Eau potable" de la ville de Toulon, ainsi que tous les ouvrages et tout le foncier y afférant. En sa qualité de cité métropolitaine, Le Revest a donc recouvré une petite part de la propriété de son eau, un peu moins de 1 % si l'on se réfère à la proportion entre la population revestoise et celle de tout TPM.
Note de Kat : Anaëlle Marot a commencé sa collecte de déchets par les alentours du barrage du Revest ce matin du 3 septembre 2019
Agir par soi même en drainant du dynamisme, ne pas attendre que les pouvoirs publics ou que tout simplement les autres fassent à la place…tel pourrait être un des leitmotiv d’Anaelle Marot ancienne brillante étudiante en Licence Professionnelle Tourisme Economie Sociale et solidaire sur Avignon. Lassée de la dégradation de la mer Méditerranée (la mer la plus polluée au monde) elle lance avec des amis le Projet Azur le 3 septembre, le but, nettoyer durant 2 mois 27 sites de la Mare Nostrum. Vous y êtes conviés. Tous à vos maillots!
La LPTES d’Avignon est décidément un vivier de projets étonnants, rafraîchissants et innovants! Forts de la réussite de leurs études de nombreux ex-étudiants appliquent à la lettre les préceptes de cette magnifique formation. C’est le cas d’Anaëlle Marot et de certains de ses camarades. Dès le 03 septembre et jusqu’à fin octobre ils vont de Marseille à Toulon, à raison de 4 jours par semaine nettoyer 27 sites de la si belle Mer Méditerranée. Belle mais tellement dégradée par des plastiques, des déchets divers qui détruisent la faune la flore. Une gageure pour ce Paradis en train de virer à l’enfer pour les poissons, les cétacés et ses hommes y travaillant ou y vivant.
Ce beau projet Azur a demandé pas mal de temps d’entrainement
Armés de courage, de bonnes idées et de pas mal de débrouillardises, le groupe Projet Azur se démène pour que ce projet soit suivi par de nombreuses personnes.
“Il est possible de nous suivre sur les réseaux sociaux et surtout il serait génial que des personnes nous rejoignent sur un point de collecte pour nous aider et ainsi aider la mer et la planète. Il est tout à fait possible de nous rejoindre sur un jour ou deux, vous n’êtes pas obligé de venir pour deux mois évidemment.”
Pour le ramassage on peut rejoindre l’équipe en kayak, en snorkeling ou à pied sur les côtes. Il ne sera donc pas obligatoire de se mettre à l’eau donc et toutes les bonnes volontés sont évidemment acceptées.
Un projet épatant que vous pouvez souteni
Projet Azur, agir pour maintenant pour son futur!
Prévoir maillots, gants, masques et bonne humeur!
Le 3 septembre le 1er rendez-vous est fixé sur l’île de Porquerolles, pour découvrir les autres lieux il faudra consulter l’agenda ci après : https://calendar.google.com/calendar/embed?src=kv1nss1e2dik1j4vphlnd2vg58@group.calendar.google.com&ctz=Europe/Paris&pli=1
Et n’hésitez pas à joindre Anaelle au 06 10 63 72 72 ou par mail :
projetazur@protonmail.com
Changer le monde en le prenant à bras le corps, bravo à vous, j’ai une furieuse envie de les rejoindre pas vous??
La métropole Toulon Provence Méditerranée va entreprendre des travaux de réaménagement du barrage de Dardennes, sur la commune du Revest-les-Eaux pour un montant de plus de 8 millions d'euros.
Destiné à l'alimentation en eau potable de la ville de Toulon et situé sur la commune du Revest-les-Eaux, le barrage de Dardennes va faire l'objet d'importants travaux de réaménagement. Portés par la métropole Toulon Provence Méditerranée, propriétaire de l'ouvrage, ils consistent « à conforter l'ouvrage, à augmenter sa capacité d'évacuation et à rénover les équipements mécaniques ». Ce chantier est estimé à plus de 8 millions d'euros et devrait durer environ 22 mois. La date de début n'a pas encore été annoncée. Le barrage devra être vidé afin de permettre la réalisation des travaux.
Concrètement, les travaux prévoient « l'élargissement de l'évacuateur de crue existant afin de passer les débits transitant dans cet ouvrage de 110 m3/s à 240 m3/s. Les travaux prévoient également le confortement du barrage par la création d'une recharge en pied aval. Cette recharge est conçue pour supporter un déversement en crête du barrage afin de résister à une crue ».