Préfecture du Var : La fourmi électrique, une espèce envahissante, vient d’être découverte à Toulon. Pour estimer les zones envahies, merci de signaler vos observations à l’Inventaire National du Patrimoine Naturel.
La fourmi électrique, petite fourmi jaune orangé d’environ 1,5 mm, est une des 3 fourmis les plus envahissantes du monde.
Elle vient d’être découverte à Toulon. Cette espèce est extrêmement envahissante et très préoccupante pour la biodiversité locale Varoise.
Malgré sa très petite taille, sa piqûre est douloureuse et peut entraîner des complications.
L’INPN (Inventaire National du Patrimoine Naturel) lance un appel à la population pour les aider à estimer la zone envahie.
Les habitant du Var sont invités à :
Pour tout signalement, rendez-vous sur le site de l’INPN en cliquant ICI
Sur le site de l'INPN : Aidez-nous à détecter la fourmi électrique Wasmannia auropunctata, en France.
La fourmi électrique, petite fourmi jaune orangé d'environ 1,5 mm, est une des 3 fourmis les plus envahissantes du monde.
Elle vient d'être découverte à Toulon (83).
Fourmi électrique Wasmannia auropunctata
La fourmi électrique est incluse depuis peu dans la liste des espèces préoccupantes pour l'Union européenne. Ses impacts écologiques et économiques sont majeurs.
Malgré sa très petite taille, sa piqûre est douloureuse et peut entrainer des complications. Elle est originaire d’Amérique du Sud et a été introduite en Asie, Pacifique, Afrique, États-Unis, Israël et depuis 2016 en Espagne.
Plusieurs dizaines de millions de dollars sont dépensés chaque année pour sa lutte.
La zone envahie, connue à ce jour, couvre environ 5 000 m2 à Toulon (83). Cette espèce étant facilement transportée avec des plantes ou des déchets verts, il est probable que d'autres zones soient envahies.
Pour nous aider à estimer la zone envahie, signalez-nous vos observations :
sur INPN Espèces si vous avez le matériel photo adéquat ;
par envoi de spécimens morts (secs dans du coton ou dans un tube avec de l'alcool) à :
Quentin Rome
Muséum national d’Histoire naturelle
CP50 - 45 rue Buffon
75005 Paris
ou
Olivier Blight
UMR IMBE
337 chemin des Meinajariés
Site Agroparc - BP 61207
84000 Avignon
Vendue aux enchères en 2015, l’ex-enceinte militaire située dans la montée du Faron reste une coquille vide. Propriété du milliardaire Christian Latouche, son avenir est entouré de mystères.
Publié le 08/10/2022 par Mathieu Dalaine
Derrière le pont-levis, l’entrée du fort Saint-Antoine que plus personne n’emprunte depuis longtemps. Photo V. L.P.
Alex le connaît bien, le fort du Grand Saint-Antoine. Malgré les panneaux signalant une vidéosurveillance du site, le jeune homme croisé sur le pont-levis ce matin-là assure qu’il n’en est rien: "Il n’y a pas de caméra, pas de gardien, personne. J’ai pu rentrer à l’intérieur plusieurs fois. À l’emplacement de la tourelle, il y a un panorama magnifique".
Au pied des remparts, on devine une vue imprenable sur la ville et l’azur de la Méditerranée. Pas le plus connu des sites défensifs de la rade de Toulon, à l’écart de la route et caché sous les pins, le fort du Grand Saint-Antoine n’en est pas moins une pépite du patrimoine militaire. L’édifice a été inscrit au titre des monuments historiques en 2014.
Depuis les remparts, la vue sur la rade est imprenable. Photo Ma. D.
Depuis 2015, il n’est pourtant plus la propriété de la Défense. Le 29 septembre de cette année-là, c’est un certain Jean-Pierre Jarjaille, président de la SCI La Dame Topaze, qui achète le fort aux enchères, déboursant au passage 1,2 million d’euros. À l’époque, celui qui dit passer ses vacances au Brusc laisse planer le doute sur les raisons de son acquisition. "Pour le moment, rien n’est décidé, ça peut évoluer", lâche-t-il, sibyllin.
En réalité, ce que ne dit pas Jean-Pierre Jarjaille, c’est qu’il n’agit pas pour son propre compte mais pour celui de son beau-frère, le milliardaire Christian Latouche. L’homme d’affaires, âgé aujourd’hui de 82 ans, est la 33e fortune française selon le magazine Forbes. PDG de l’entreprise Fiducial, il s’est enrichi dans l’expertise comptable, avant d’étendre ses activités aux fournitures de bureau ou à l’immobilier.
Parmi un gigantesque portefeuille d’actifs, quelques "sucreries": en 2015, Christian Latouche acquiert l’île de Boëdic, dans le golfe du Morbihan, pour 4 millions d’euros. L’année suivante, il dépense 2,2 millions d’euros pour s’offrir la magnifique villa Poiret, dans les Yvelines, déjà via Jean-Pierre Jarjaille.
Christian Latouche porte aussi un intérêt certain aux médias. S’il a échoué à racheter Valeurs Actuelles, le groupe Fiducial est parvenu à mettre la main sur Sud Radio en 2013, dont les émissions cultivent depuis la réputation de faire une bonne place aux idées réactionnaires.
Et le fort Saint-Antoine dans tout ça? Si nous ne sommes pas parvenus à poser directement la question au milliardaire, qui cultive sa discrétion, une source interne à Fiducial nous a assuré connaître la raison de cet achat. "À l’époque, c’est quelqu’un du groupe, originaire de Toulon, qui nous avait conseillé le fort pour sa situation, confie notre interlocuteur. L’idée était d’installer un émetteur qui surplombe toute la rade, pour Sud Radio".
La proximité des installations militaires aurait compromis ces desseins. Et l’objectif de capter "plus d’audience" et donc plus de recettes publicitaires. "Mais du fait de l’armée, le projet ne pourra jamais aboutir", confie notre homme.
Quant à savoir ce que le site de 7 hectares, classé, au cœur d’un espace naturel protégé, est susceptible de devenir après l’échec de l’opération, le mystère reste entier. "On ne peut rien en faire", affirme-t-on à Fiducial, qui précise toutefois que "le groupe n’a jamais revendu ce qu’il a acheté". Et de conclure: "Aujourd’hui, on se contente d’assurer l’entretien et la surveillance du site…"
La municipalité de Toulon affirme ne rien savoir des liens qui unissent la SCI La Dame Topaze à Christian Latouche. "Pour nous, le propriétaire, c’est Jean-Pierre Jarjaille", assure-t-on en mairie. Plus étrange, la Ville certifie qu’aucune demande n’a été formulée auprès de son service urbanisme ces sept dernières années pour l’installation d’un émetteur dans l’enceinte du fort.
Et du côté de la Marine nationale, on assure aussi n’avoir pas été sollicitée. "La seule requête qui nous a été adressée concernait l’abattage de neuf pins d’Alep qui menaçaient les fortifications, explique-t-on à l’hôtel de ville. Personne, de l’Architecte des bâtiments de France à la Direction des affaires culturelles, n’y a vu d’inconvénient".
Une chose est sûre, Sud Radio ne possède toujours pas de fréquence FM à Toulon.
Un bâtiment inscrit aux monuments historiques
Si le fort du Grand Saint-Antoine n’est pas l’œuvre de Vauban, il présente toutefois quelques caractéristiques intéressantes. Cet ouvrage, construit en 1845 sur la colline du Faron, sur les plans du capitaine Noël, est représentatif des principes d’architecture militaire de l’époque.
Le tracé est pentagonal, tout de calcaire gris vêtu. L’artillerie n’était pas sur le rempart mais placé sur une plate-forme centrale surélevée. Entouré de douves, accessible par un pont-levis aujourd’hui fixe, le site abrite également une caserne casematée, des locaux d’habitation, une citerne et un magasin à poudre. Le fort, y compris les fossés et les glacis (les terrains autour), est inscrit au titre des monuments historiques depuis 2014.
Situé sur le contrefort ouest du Faron, le fort du Grand Saint-Antoine avait pour mission de contrôler le débouché de la vallée de Dardennes. "Considéré comme l’ouvrage le plus urgent à réaliser pour empêcher le contournement du massif et une prise à revers par l’ennemi, le fort fit l’objet d’une décision de principe dès 1836", explique Bernard Cros, historien du patrimoine militaire (1). Il porte encore aujourd’hui les stigmates de la Libération de Toulon en août 1944.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, le fort du Grand Saint-Antoine n’a plus de fonction militaire. Il a ensuite été occupé par les archives du service historique de la Défense jusqu’en 2011.
1. L’aire toulonnaise, un conservatoire unique du patrimoine fortifié
Longues de 6 à 8mètres, les barques ont été découvertes en 1987 au pied de la tour du Mûrier,
à l’occasion de la construction du centre Mayol-Photo DR
Les passionnés d’histoire locale vont être gâtés. Ce samedi après-midi, à l’auditorium de la médiathèque Chalucet, le Centre archéologique du Var propose de partir à la découverte de Telo Martius, le port antique de Toulon. Michel Pasqualini et Alba Ferreira Dominguez, deux experts du CNRS, viendront présenter, lors d’une conférence, les vestiges de l’agglomération portuaire romaine retrouvés ces dernières années. Parmi eux, les fameuses barques à fond plat – horeiae – vieilles de plus de 2000 ans et aujourd’hui conservées à Aix-en-Provence.
"L’événement est organisé dans le cadre des journées européennes de l’archéologie, mais aussi à l’occasion de la sortie de l’ouvrage Toulon (Telo Martius), une agglomération portuaire romaine de la cité d’Arles (1)", explique Marina Valente, directrice du Centre archéologique du Var. "Ca fait des années qu’on attend ce volume, qui raconte l’intérêt des fouilles réalisées du côté du quartier de Besagne ou de l’Equerre et ce qu’elles nous ont appris."
Il aura par exemple fallu les "découvertes inédites et spectaculaires" faites en ville dans les années 80 par les archéologues, pour comprendre que Toulon n’a pas attendu le Ve siècle et son élévation au rang d’évêché pour acquérir de l’importance. Sous la direction de Jean-Pierre Brun, Michel Pasqualini, Giulia Boetto et Emmanuel Botte, le livre dépeint une agglomération portuaire organisée et active dès le Ier siècle de notre ère, avec ses quais, voies et entrepôts, ses habitations, boutiques, installations artisanales et aménagements hydrauliques.
"Le mobilier conservé dans la vase du port nous renseigne sur le trafic portuaire entre les Ier et IIIe siècles de notre ère", expliquent les auteurs. "La découverte de cinq épaves, dont deux de forme inédite, nous suggère le type de bateaux qui accostaient aux appontements en bois."
Ceux qui rêvent par contre d’apercevoir les fameuses embarcations devront patienter… le temps de la construction d’un hypothétique grand musée de l’archéologie varoise. N’en déplaise aux passionnés d’histoire locale, leur retour à Toulon n’est toujours pas d’actualité.
Cordiste, ce Revestois exécute des travaux de maçonnerie sur les toits de Toulon, qu’il s’est mis à photographier au fil des ans. Jusqu’à vouloir en faire profiter le public.
Publié le 07/06/2022 à 16:34 par Mathieu Dalaine
Cordiste de profession, le Revestois Christian Maurel arpente les toits toulonnais dans le cadre de sa profession et en profite pour faire des photos surprenantes sur la commune. Photo Frank Muller
Au royaume des vieilles tuiles, graffeurs et monte-en-l’air sont rois. C’est ici aussi, sur les toits du centre-ville de Toulon, que Christian Maurel passe l’essentiel de ses journées. Depuis trente ans, ce travailleur acrobatique répare les verrières, les châssis à tabatière et traque les fuites d’eau de ce palais à ciel ouvert; le tout suspendu à vingt mètres au-dessus du sol.
"Et puis, un jour, alors même que je venais de m’offrir un appareil photo, je me retourne et prends conscience que c’est ça qu’il faut photographier…" Ça, c’est le paysage azur et ocre qui s’ouvre devant lui, où s’empilent le haut des immeubles anciens et le bleu de la Méditerranée. Cheminées, puits de lumière, balcons oubliés se révèlent comme depuis aucun autre promontoire toulonnais.
Christian voit plus loin. "J’ai imaginé des cadres qui mettaient en valeur mes clichés: des créations en forme de grue, d’échafaudage, d’altana… Je dois maintenant trouver un lieu suffisamment grand pour que je puisse les exposer! Mais mon titre est tout trouvé: ‘‘Entre toits, émoi’’".
En plein travail au-dessus du boulevard de Strasbourg, Christian Maurel a pris la pose. Il œuvrait ce jour-là à refaire l’étanchéité d’un altana. Photo Frank Muller
Ces verrières pyramidales ou coniques, au nombre de 150 à Toulon, visent à apporter de la lumière dans les cages d’escalier.
C’est au milieu du XIXe siècle, alors qu’est adopté le principe d’une surélévation des immeubles du centre, que les premiers ont vu le jour.
Christian confie avoir pris plus de 500 photos des toits de Toulon.
"Suivant l’heure, l’orientation, la météo, les paysages se transforment".
À Besagne, la ligne d’horizon se compose de silhouettes de frégate et de paquebot, ainsi que des grues du port militaire.
Quand la luminosité tombe, la vieille ville semble happée par le bleu de la mer.
Depuis 2012, le photographe voit l'évolution du centre ancien Photo DR.
"Mon travail est à la fois esthétique et historique".
Depuis 2012 qu’il s’est mis à photographier tous azimuts, Christian Maurel a vu l’évolution du centre ancien, comme ici l’îlot Baudin avant sa réhabilitation.
"La transformation est réellement impressionnante", assure celui-ci.
La richesse des toits de Toulon et ses grues. Photo DR.
Le cap Sicié et la rade en toile de fond. Les toits de Toulon et leurs tuiles montrent leur richesse. "On découvre des balcons cachés, des nids de gabians entre les cheminées, du linge suspendu…", détaille Christian Maurel.
Et toujours ces grues que les photographies officielles oublient souvent de montrer lorsque l’objectif s’oriente vers la mer.
Le beffroi de l’ancienne Caisse d’Épargne, qui surplombe aujourd’hui l’opéra, est l’un des joyaux "aériens" des toits de Toulon. Photo DR.
Érigé en 1895, le beffroi de l’ancienne Caisse d’Épargne, qui surplombe aujourd’hui l’opéra, est l’un des joyaux "aériens" des toits de Toulon. "Avec le campanile de la cathédrale, la toiture de l’ancien palais de justice ou les halles, évidemment", sourit Christian Maurel
Fières de conserver plus de 800 ans d’histoire toulonnaise, les Archives municipales ont commencé à publier en ligne certains fonds sur leur tout nouveau site Internet.
La navigation s’effectue soit par la barre de menu placée dans le bandeau supérieur, soit par les cartouches, au centre de la page d’accueil, qui mènent aux quatre rubriques-phares :
Dans la rubrique « Je fais une recherche en ligne », on trouve notamment les délibérations du XVe au XXe siècle qui ont été indexées. C’est donc une base de données de 59 689 notices qui est interrogeable à partir d’un mot-clé. Pour les plus anciennes, datées de 1426 à 1491, seules les délibérations les plus importantes ont été analysées mais tous les registres sont numérisés et donc accessibles en ligne sous forme d’images. La période 1816-1922 est également numérisée et en ligne, elle est entièrement indexée. Les autres registres sont inventoriés mais se consultent en salle de lecture, sous forme papier ou virtuelle en fonction des dates.
En choisissant « Découvrir » dans le menu, vous accéderez à des thématiques originales qui mettent à l’honneur, tous les mois, un évènement historique différent comme les cahiers de doléances de 1789, le projet de rénovation de la ville en 1932 ou les carnavals toulonnais des XIXe et XXe siècles.
Voyez aussi les « Traces de la Grande Guerre à Toulon » où sont notamment présentés sous forme PDF les livres d’or des lycées de Toulon, qui recensent les anciens élèves et les professeurs mobilisés et décédés pendant le conflit : lycée de Toulon et lycée Rouvière. Vous y trouverez une notice biographique et parfois une photographie de chaque disparu. Dans la même rubrique, une carte géolocalise les voies, monuments et hôpitaux en lien avec la Première Guerre mondiale à Toulon.
Des fiches pratiques sont également à la disposition des internautes, comme celle dédiée aux registres paroissiaux et d’état civil, ou encore au cadastre, au recensement de population, aux listes électorales, ainsi qu’une rubrique « Sur les traces de vos ancêtres », très bien construite. Une possibilité est aussi offerte pour visiter les archives, sur inscription.
Le site des Archives municipales de Toulon propose également aux internautes des fiches pratiques dont celle qui aide à partir « Sur les traces de vos ancêtres ».