Avec le retour des beaux jours, la gendarmerie anticipe une recrudescence des interventions de secours aux personnes égarées dans la nature. Des solutions existent pour éviter les difficultés. par Éric Marmottans
La période d’avril à octobre s’accompagne d’une recrudescence des sorties dans la nature. Photo doc D.M.
Depuis 2017, la gendarmerie du Var a réalisé plus de 700 interventions pour rechercher des promeneurs ou des randonneurs égarés. Cela représente une moyenne de 140 opérations chaque année pour récupérer des personnes déboussolées.
Alors que les beaux jours s’installent sur le département, l’un des plus boisés de France, le groupement départemental lance une campagne de sensibilisation.
"La période la plus sensible court d’avril à octobre", fait observer le capitaine Christian Rouvier, en charge des actions de prévention. Un tiers des recherches ont lieu alors que la nuit est tombée.
L’analyse des données répertoriées par la gendarmerie permet de tirer d’autres enseignements. Il ressort ainsi que la majorité des interventions, à la recherche de personnes égarées, ont lieu le mercredi. À l’inverse, et contre toute attente, c’est le samedi qu’elles sont le moins nombreuses en 2021.
On note aussi que la crise sanitaire, marquée par des périodes déplacements restreints, n’a globalement pas eu d’impact sur cette part de l’activité des gendarmes du Var. Avec 128 opérations de recherches, l’année 2020 se situe dans la moyenne observée jusque-là.
Enfin, ce sont logiquement les compagnies de gendarmerie de Draguignan et de Brignoles qui ont été les plus sollicitées ces dernières années. Leurs vastes zones de compétence couvrent les massifs du haut Var notamment.
Pour limiter les risques de déconvenue, la gendarmerie a édité une plaquette d’information à destination des magasins de sport. Les clubs de randonnée seront aussi ciblés, précise le capitaine Rouvier.
Enfin, pour faire face aux difficultés, le smartphone apparaît depuis quelques années comme un outil essentiel. Le centre d’opérations et de renseignement de la gendarmerie, basé à La Valette, est en effet capable de géolocaliser un requérant grâce à un simple échange de SMS.
Un outil plus efficace que la méthode traditionnelle du "bornage". "Dans la nature les relais téléphoniques sont trop éloignés pour obtenir ce niveau de précision, c’est un gain de temps énorme..."
Les précautions à prendre avant sa sortie :
–Communiquer son itinéraire à un tiers.
–S’assurer que la batterie de son téléphone est chargée (on peut aussi prévoir un chargeur externe).
–Prendre de quoi se couvrir, au cas où.
–Privilégier les départs matinaux aux départs tardifs.
–Prendre une lampe de poche.
En cas de difficultés pour retrouver son chemin :
–Ne pas attendre le dernier moment pour se signaler (tombée de la nuit).
–En cas de batterie du téléphone presque à plat, changer le message de son répondeur téléphonique en déclinant son identité, en précisant son état de santé (blessé ou pas) et en donnant des indications précises (détails visuels, particularités du relief, de la végétation...). Et ne plus se déplacer.
–Choisir un endroit le plus dégagé possible (clairière, chemin forestier, etc.).