Notre ami murailler Albert Porri organise deux animations sur le thème de la pierre sèche, dans le cadre des Journées du Patrimoine
le 16/09/22 à 18h à la médiathèque de la Farlède, une conférence " la pierre sèche varoise, histoire et technique", l'entrée est gratuite mais il faut s'inscrire au téléphone à la médiathèque de la Farlède : 04 94 20 77 30
Stage d’informations et de mise en pratique des techniques de construction de murs en pierre sèche et de calade.
Objectifs : mettre en pratique les règles de l’art de bâtir en pierre sèche.
Lire notre reportage d'un stage précédent : Stage pierre sèches
Programme : 1er jour
9h - 9h15 Accueil, présentations : formateurs/stagiaires
9h15 - 9h45 - Les restanques :
Visite commentée de quelques restanques du domaine.
9h45 - 10h Présentation du chantier :généralités, la sécurité, ergonomie ; les pierres choisies, le rôle de l’ouvrage, le choix de l’abaque
10h - 12h - Travaux pratiques ; les règles de construction, le tri des modules, pose et blocage
12h15 - 13h15 - déjeuner
13h15 - 17h - chantier - appareillage du mur, maillage, blocage
Programme : 2ème jour
9h café, observation commentée des montages de la veille, chantier.
12h15 - 13h15 - déjeuner
13h15 - 17h - montage, pose de modules de couronnement, lecture du travail effectué
fin du stage.
Le stage : Domaine d’Orvès, 71 avenue de la Libération - 8310 la Valette du Var.
Public : ce stage s’adresse à tous les publics de plus de 18 ans. Chaque stagiaire doit être couvert par une assurance personnelle en cas d’accident.
Intervenants
Albert Porri, murailler, caladeur, référent technique pour des stagiaires d’Ecoles du Paysage et du Patrimoine, artisan d’art. Adhérent à la F.F.P.P.S
Olivier Lenormand, titulaire du CQP niveau 2, bâtisseur à pierre sèche, agent technique de site patrimonial du C.F.P.P.A de Carmejanes (04) artisan d’art, bâtisseur professionnel qualifié en restanques et calades. Adhérent àn la F.F.P.P.S
Alexandre Porri : murailler, caladeur professionnel. Adhérent à la F.F.P.P.S.
Matériel :
Obligatoire : chaussures de sécurité, lunettes.
Les gants de grosse manutention seront fournis.
Conseillé : haut manches longues, chapeau ou casquette, bouteille d’eau.
Facultatif : massette ou marteau têtu, sinon les outils sont à disposition sur place.
Les repas de midi et cafés sont compris dans le prix du stage, ils seront pris en commun autour d’une grande table au Domaine d’Orvès.
Forfait par personne pour une session de 2 jours : 160€
Albert Porri
murailler, caladeur, artisan d’art
identifiant : 327 238 291 RM83
tel : 06 22 07 68 69
email : albert.porri@gmail.com
Stage d’informations et de mise en pratique des techniques de construction de murs en pierre sèche.
Samedi 20 et Dimanche 21 Mars 2021
Objectifs : mettre en pratique les règles de l’art de bâtir en pierre sèche.
9h >9h15 Accueil, présentations : formateurs / stagiaires
9h15 >9h45
Visite commentée de quelques restanques du domaine.
9h45 >10h Présentation du chantier / généralités
10h > 12h Travaux pratiques
pose et blocage
12h15>13h15 Déjeuner
13h15 > 17h Chantier : appareillage du mur, maillage, blocage
9h Café
12h15>13h15 Déjeuner
13h15 > 17h + montage, pose de modules de couronnement
Le stage : Domaine d’Orvès, 71 avenue de la Libération - 8310 la Valette du Var.
Public : ce stage s’adresse à tous les publics de plus de 18 ans. Chaque stagiaire doit être couvert par une assurance personnelle en cas d’accident.
Albert Porri, murailler, caladeur, référent technique pour des stagiaires d’Ecoles du Paysage et du Patrimoine, artisan d’art. Adhérent à la F.F.P.P.S
Olivier Lenormand, titulaire du CQP niveau 2, bâtisseur à pierre sèche, agent technique de site patrimonial du C.F.P.P.A de Carmejanes (04) artisan d’art, bâtisseur professionnelqualifié en restanques et calades. Adhérent àn la F.F.P.P.S
Corinne Cazaux : muraillère, caladeuse professionnelle, adhérente à la F.F.P.P.S
Alexandre Porri : murailler, caladeur professionnel. Adhérent à la F.F.P.P.S.
Les repas de midi et cafés sont compris dans le prix du stage, ils seront pris en commun autour d’une grande table au Domaine d’Orvès.
Forfait par personne pour une session de 2 jours : 160€
Informationet inscription
Albert Porri
murailler, caladeur, artisan d’art
identifiant : 327 238 291 RM83
tél. : 06 22 07 68 69
email : albert.porri@gmail.com
Classés au patrimoine culturel et immatériel de l’humanité par l’Unesco, les murs en pierres sèches, dont la technique de construction a été modélisée, au cœur d’un stage au domaine de la Rouvière.
Contre toute attente, un chantier furieusement moderne. Signe de la résurrection d’une pratique multiséculaire, les restanques, ces fameux murs en pierres sèches qui balisent en terrasses les paysages vallonnés, depuis si longtemps qu’ils donnent leur identité aux terroirs sont au cœur d’un chantier exceptionnel. Celui-ci est mené durant quatre jours dans les vignes adossées au domaine de La Rouvière, sur les pentes du Castellet village.
Sous la direction d’Albert Porri et d’Olivier Lenormand, tous deux muraillers caladeurs, artisans d’art et passionnés par la transmission de leur savoir-faire - qui ont bien failli voir leur profession disparaître il y a une vingtaine d’années - huit stagiaires, dont Philippe Bunan, qui les accueille sur les terres familiales, construisent un mur en pierres sèches de 15 mètres de longueur. « Nous manquons de personnel qualifié pour restaurer nos restanques qui se dégradent, observe l’hôte de la formation. Tous les ans nous en restaurons, mais si rien n’est fait, elles s’écrouleront. C’est là tout le sens de cette formation qui se termine jeudi. »
Un chantier école, fruit d’une collaboration entre la Fédération française des professionnels de la pierre sèche (FFPPS) et la Chambre d’agriculture du Var qui accueille donc jusqu’à aujourd’hui une majorité de professionnels, dont plusieurs vignerons de différentes appellations varoises.
Une formation qui pourrait paraître anecdotique rapportée à l’échelle de l’immensité des terroirs… Mais pourtant :
« Grâce au travail de l’architecte urbaniste Claire Cornu (1) notamment, l’art de la construction en pierres sèches vient d’être classé et reconnu en 2018 au patrimoine culturel et immatériel de l’Unesco, s’enthousiasme Albert Porri. Et les règles de l’art ont aussi été définies. »
Pour se réapproprier l’antique savoir-faire transmis jusqu’alors sur le terrain, de génération en génération, et le modéliser, les ingénieurs de l’École nationale des travaux publics de l’État (ENTPE), sollicités, ont construit un vrai mur en pierres sèches qu’ils ont ensuite détruit.
« Huit thèses de doctorat ont été consacrées au sujet », complète le formateur, qui exhibe une synthèse. Un Guide de bonnes pratiques de construction de murs de soutènement détaillant les techniques à mettre en œuvre et les tables de conversion.
Car, grâce à la technologie mise en œuvre par l’ENTPE, on sait maintenant qu’« en fonction de la longueur et de la hauteur du mur, de son fruit (son inclinaison), de la nature de la pierre (calcaire, schiste ou granit), de la nature et de l’orientation du talus, une règle permet d’en définir mathématiquement l’épaisseur optimale. Il faut prendre en compte cinq paramètres », indique le formateur.
Ainsi, le mur construit sur le domaine de la Rouvière mesure 15 m de long pour 1,20 m de hauteur et 60 cm d’épaisseur.
Une innovation technique majeure qui garantit la longévité des ouvrages construits, plus solides que les réalisations des anciens « dont on s’est nourri des connaissances pour progresser », glisse Albert Porri.
Quant au procédé pratique de construction, il ne varie pas. Marteau et burin en main, les stagiaires taillent grossièrement les pierres - vingt tonnes au total - issues de l’épierrement local et qu’ils ont identifiées. Les boutisses, longues pierres traversières, et les paneresses, pierres plus courtes, sont disposées selon la « technique du croisement de joints, en évitant les coups de sabre, ces empilements qui déstabiliseraient l’ouvrage », vulgarise le formateur. C’est là toute la magie de la restanque qui opère…
Ces murs qui sur des centaines de kilomètres redessinent et modèlent nos paysages, sont réalisés et tiennent debout sans aucun liant. Le scellement des pierres est naturel ! Un patrimoine inestimable qui n’est pas près de s’éteindre.
Jean-Marc Vincenti Var-Matin 6 février 2020