Annoncée pour fin 2020, la Zone à faibles émissions, imposant une vignette Crit’Air pour circuler dans certains secteurs de l’aire toulonnaise et ainsi limiter la pollution, semble accuser du retard.
Fin 2018, l’État tape du poing sur la table...
Accusé de ne pas en faire assez pour lutter contre la pollution atmosphérique -responsable de 48.000 morts prématurées par an selon les statistiques- le gouvernement impose à 14 métropoles, dont TPM, de préparer la mise en place de Zones à faibles émissions (ZFE) sur leur territoire.
Au 31 décembre 2020 au plus tard, elles doivent avoir dessiné des secteurs interdits (en permanence ou en cas de pics de pollution) aux véhicules les plus sales.
Pas question de tergiverser, l’urgence climatique impose d’aller vite pour mettre les poumons à l’abri des pots d’échappement.
Même si la mesure risque de faire des mécontents -et se retrouvera d’ailleurs totalement oubliée des campagnes municipales- tout le monde applaudit au moins officiellement et assure retrousser ses manches.…
Décidément, le logement social est un sujet de tension entre les élus métropolitains et les représentants de l’Etat. Alors que quatre maires avaient poussé un coup de gueule contre les obligations liées à la loi SRU, c’est cette fois l’ensemble des premiers magistrats qui cosignent une tribune afin de réagir aux déclarations du directeur de la DDTM. Un document intitulé « Pour une loi SRU applicable », dont nous vous proposons de larges extraits.
« Tout se passe comme si les fleuves et les inondations qu’ils engendrent n’existaient pas, comme si la submersion marine et la loi Littoral étaient pure invention, comme si la protection patrimoniale n’engendrait aucune contrainte, comme si les espaces naturels et agricoles que l’on nous demande de promouvoir pouvaient être abandonnés [...]. »
« Souvent, en réalité, l’État interdit d’une main ce qu’il exige de l’autre au titre de la loi SRU. Cette schizophrénie mérite d’être énoncée plutôt que de feindre d’ignorer l’ensemble des normes d’interdiction ou de limitation de construire que l’État impose aux communes. Par ailleurs, le destin propre de la Métropole et de ses villes n’est même pas évoqué. La Métropole doit-elle rester ou non leader varois et parfois national en matière d’environnement, de patrimoine, d’agriculture et de recherche de la sécurité dans les zones rouges ou bleues du PPRI ? »
Dans leur tribune, les maires appellent à une révision de la loi SRU, dont ils estiment les mécanismes inefficaces.
« La politique de l’autruche qui consiste à appliquer mécaniquement une loi et à fixer des objectifs dont on sait qu’ils sont irréalisables, n’est pas tenable ni acceptable. Elle conduit en effet, par le biais de carences et d’amendes, non pas à inciter les maires à construire des logements sociaux, mais à lever un véritable impôt. [...]»
« Nous demandons donc une nouvelle fois, collectivement et instamment, aux représentants de l’État dans le département, de tenir compte de la spécificité de notre territoire métropolitain, de sa vocation passée et nous l’espérons future, dans l’analyse de la réalisation des objectifs fixés par la loi », poursuivent les douze signataires. Qui formulent quelques propositions d’aménagements de législation. « Il n’est pas souhaitable que des mesures identiques, partout et pour tous, soient imposées sur des territoires fondamentalement différents. De ce point de vue, une réflexion sur un périmètre plus large d’application de la loi (le département par exemple) est sans doute souhaitable. La mise en œuvre d’obligation de logements sociaux portant sur le flux de logements qu’une commune décide de créer plutôt que sur le stock global de logements qui reflète les décennies passées apparaît également indispensable. Cela permettrait de substituer à une obligation de construire pour avoir des logements sociaux, l’obligation d’avoir des logements sociaux si une commune décide de construire. Ainsi serait respecté le fameux principe de libre autonomie de gestion des collectivités locales.
Enfin, a-ton mesuré les risques sociologiques et les coûts induits pour une collectivité qui résulte de l’injonction de l’État à rattraper en six ans un retard de cent ans ? Un rattrapage est sans doute nécessaire.
La prise en compte de l’acceptabilité sociale et des moyens communaux disponibles est, quant à elle, indispensable ».
NB Le Revest pas encore concerné, sauf pour le marché du samedi matin.
Le préfet du Var, Evence Richard a décidé, ce vendredi soir, en concertation avec les autorités sanitaires et les élus, d'étendre l'obligation du port du masque sur certains secteurs de huit communes de la métropole Toulon Provence Méditerranée.
Après Toulon, les habitants de La Crau, de Hyères, du Pradet, de Six-Fours-les-plages, de La Garde, d'Ollioules, de La Valette et de Saint-Mandrier-sur-mer vont devoir à compter de samedi 6 heures, de respecter ce geste barrière.
Le représentant de l'Etat justifie cette mesure prise par la situation épidémiologique inquiétante dans le Var, "les indicateurs étant toujours à la hausse dans le département qui est classé, depuis le 28 août dernier, en zone de vulnérabilité élevée."
Dans chacune de ces communes, les arrêtés préfectoraux dans lesquels les périmètres où le port du masque obligatoire sont définis ne s’appliquent pas aux utilisateurs d’un moyen de déplacement personnel (moto, scooter, trottinette, vélo...) ainsi qu’aux personnes pratiquant une activité sportive.
Ces 8 communes de TPM, avec la ville de Toulon, rejoignent ainsi celles du Golfe de Saint-Tropez (Saint-Tropez, Ramatuelle, Grimaud Cavalaire-sur-mer, Sainte-Maxime, Plan de la Tour et Le
Rayol-Canadel).
Le préfet du Var a également pris la décision de renouveler pour un mois, l'obligation du port du masque dans tous les marchés de plein air du département. Demeure également toujours en vigueur la fermeture des débits de boissons et des restaurants à 1h du matin.
Quels sont les secteurs concernés?
Hyères : centre ancien, avenue Gambetta et ses rues adjacentes, l'Ayguade, quartier de la gare,
La Crau : l'avenue du Lieutenant Jean Toucas, le bd de la République et la place Jean-Natte
La Valette : l'ensemble du centre ancien de la place Jean-Jaurès (à l'ouest) jusqu'à l'avenue Gabriel-Péri (à l'est) ainsi qu'une partie de la Coupiane (autour de la médiathèque et de l'école Marcel-Pagnol)
La Garde : l'ensemble du centre ancien
Le Pradet : toute l'avenue de la 1re DFL, le parc Cravéro, la place Flamenq et le parking de l'office de tourisme
Six-Fours : avenue de la République et place des Poilus
Ollioules : les abords du collège, des écoles Les Marronniers, Le Château, Ste-Geneviève, les zones commerciales Carrefour, Quiez et Intermarché/Netto
Saint-Mandrier : le centre ville (port, place des résistants, abords du collège), le coeur du quartier Pin Rolland et les abords de l'école l'Orée du bois.
L’association qui se bat pour que les dos-d'âne soient conformes aux textes officiels vient de récupérer un courrier de TPM qu’elle juge explosif et qu’elle compte présenter à la justice.
Signé d’Hubert Falco, président de TPM, le courrier est daté du 2 novembre 2017... et était destiné aux 11 autres maires de ce qui était alors une agglomération.
Deux ans et demi plus tard, c’est pourtant dans la boîte aux lettres de Thierry Modolo, président de l’association pour une mobilité sereine et durable, qu’il a été glissé par une main anonyme.
Au cœur de l’été, celui qui conduit la croisade contre les « gendarmes couchés » trop hauts, trop larges, mal placés ou glissants avoue l’avoir reçu comme un cadeau de Noël.
"Ce courrier, c’est de la dynamite, s’enthousiasme-t-il. C’est la preuve que le président de la métropole toulonnaise, ses équipes et son avocat ont sciemment menti au tribunal administratif de Toulon, faussant la décision du juge!"
Début juillet, le tribunal avait en effet écarté les requêtes présentées par l’association contestant la légalité des ralentisseurs implantés sur les routes métropolitaines et varoises.
Une procédure durant laquelle TPM soutenait qu’aucun problème de droit n’existait concernant les dispositifs placés sur sa voirie.
"Or dans le courrier, TPM avoue le contraire", s’irrite Thierry Modolo qui compte le mettre à profit devant la cour d’appel.
Dans la lettre adressée en 2017 par Hubert Falco aux maires, le président de TPM confie en effet, usant sans retenue du conditionnel, que "sur 350 ralentisseurs (hors coussins) réalisés à l’échelle de l’agglomération, près de 65 % ne respecteraient pas les décrets, les normes ou les préconisations du guide du CERTU (1) intitulé "Guide des coussins et plateaux" réédité en 2010."
S’intéressant particulièrement à l’impact de ces installations sur le réseau de transport public, Hubert Falco détaille:
"Une ligne régulière a en moyenne 16 ralentisseurs sur son itinéraire, répartis en 4 coussins et 12 ralentisseurs (hors coussin) dont 7 ne respecteraient pas les normes (...) La ligne la plus impacté en aménagements qui ne respecteraient pas les décrets, les normes ou les préconisations du guide du CERTU en compte 24."
Conséquence directe pour celui qui est aussi le grand patron des bus : "une dégradation des autobus par une usure prématurée des suspensions, du châssis, des carters moteurs (...)» et une « exposition répétée des conducteurs » pouvant encaisser « quelque 200 franchissements de ralentisseurs par jour".
Fort de ce recensement, il plaidait en 2017 pour que les différents services municipaux se rapprochent afin de "mener une politique d’aménagement visant à réduire l’accidentologie tout en respectant un développement harmonieux de l’offre de transport en commun."
Interrogée sur ce courrier (dont elle confirme l’authenticité), la Métropole estime qu’il ne contredit pas la défense qu’elle avait présentée devant le tribunal administratif puisqu’il ne s’agit, selon elle que de "préconisations" et qu’elle tente de faire au mieux pour garantir la sécurité des usagers de la route.
Récemment déboutée par la justice administrative, l’association pour une mobilité sereine et durable ne désarme pas. Outre l’appel formulé devant la cour administrative de Marseille, elle se tourne maintenant vers la justice pénale.
"D’ici la fin du mois de septembre, nous allons porter plainte contre X pour mise en danger de la vie d’autrui par utilisation d’infrastructure non autorisée sur la voie publique, explique Thierry Modolo. Il s’agit de viser tous les coussins berlinois en caoutchouc vulcanisé qui se transforment en patinoire dès qu’il pleut".
Désormais habitué aux expositions médiatiques, Thierry Modolo annonce attendre dimanche matin la diffusion d’un nouveau reportage consacré aux dos d’âne toulonnais. Durant l’été, il a été sollicité par l’émission Turbo (M6).
Selon lui, le 13 heures de TF1 doit aussi évoquer ce week-end sa croisade.
Cela ressemble à un curieux pied de nez: c’est au Revest-les-Eaux, célèbre pour son lac de barrage, que le prix de l’eau est le plus cher de toute la métropole toulonnaise.
Une curiosité qui a des raisons historiques, comme le rappelle Ange Musso. Le maire invite à un saut dans le passé de près de 150 ans.
"A la fin du XIXe siècle, un de mes lointains prédécesseurs a pris la décision de vendre la source de la Foux (qui produit 600.000 m3 par an) à la ville de Toulon", rembobine le premier magistrat.
Une décision qui ne semble pas franchement bien inspirée avec le recul, mais il faut dire qu’à l’époque, les besoins des quelques villageois étaient couverts par d’autres sources, au pied du Mont Caume.
Mais dans les années soixante, Le Revest grossit, la demande augmente. La Ville doit se résoudre à acheter à Toulon de l’eau potable, acheminée jusqu’au village via les conduites qui alimentent le hameau des Pomets.
"C’est pourquoi l’eau est aujourd’hui plus chère chez nous qu’ailleurs. Au prix de l’eau toulonnaise, s’ajoutent les frais d’entretien sur nos canalisations", rappelle Ange Musso.
Une situation qui devrait bientôt prendre fin. "En 2022, une nouvelle délégation de service public va être négociée pour Toulon, La Valette, Le Pradet et Le Revest. A compter de cette date, le prix sera le même pour l’ensemble de ces communes, nous serons alors à nouveau producteurs d’eau."