D'une manière générale, le petit patrimoine, ou patrimoine vernaculaire (vernaculaire : qui est propre à une région et à ses habitants), peut être défini comme l'ensemble des constructions ayant eu, dans le passé, un usage dans la vie de tous les jours.
Les communs en font partie : lavoirs, moulins, fontaines, canaux d’irrigation, ponts ruraux, fours à pains, fours à poix et à cade, potales (niches), croix de chemin, croix rurales, chapelles, oratoires, bornes historiques, travails à ferrer, etc. On le trouve principalement dans les villages, les bourgs, les petites villes, où il a été relativement épargné par la modernisation.
Comme le reste du mobilier urbain, ces modestes témoins du passé subissent malheureusement ce que l'on appelle le vandalisme, phénomène qui à présent concerne les petites villes, voire les villages et qui est extrêmement regrettable.
Ce petit patrimoine, humble et populaire mais si important pour mieux comprendre notre passé est pourtant très vulnérable. Il ne fait pas encore assez l'objet de la part des collectivités territoriales, d'un entretien et d'une protection efficaces, voire d'un classement au titre même des objets.
En Provence, outre les constructions citées ci-dessus, il faut inclure les restanques, puits, clapiers, apiès ou murs à abeilles, les cabanons et les postes de chasse, mais aussi les fours à cade, fours à chaux, charbonnières ou encore les aires à battre le blé et les glacières qui sont autant d'éléments qui font partie de notre patrimoine.
Ils étaient destinés à un usage domestique, agricole, ou industriel et ils ont été construits directement par leurs utilisateurs, sans maître d’œuvre, avec des matériaux trouvés sur place et selon des techniques traditionnelles, pour répondre à des besoins spécifiques locaux, communautaires ou individuels.